Depuis son intronisation à la tête de la sélection de la Côte-d'Ivoire, il y a de cela près de deux ans, soit juste après le ratage lors de la CAN 2008, et l'élimination amère en quarts de finale face à l'Egypte, le coach Vahid Halilhodzic n'a pas perdu le moindre match. C'est pour lui la preuve que son équipe a beaucoup travaillé et souffert pour atteindre un tel niveau de compétitivité. “Après une telle série de bons résultats, le temps est venu pour nous maintenant de récolter le fruit de notre travail. Nous assumons pleinement notre statut de favori dans cette CAN”, dit-il lors de la conférence de presse organisée vendredi dernier au stade principal de Cabinda, juste avant la séance d'entraînement de l'équipe. “La semaine qui va suivre sera très importante pour nous, c'est l'heure de vérité à l'issue de laquelle nous allons savoir si nous allons être récompensés de tant d'efforts consentis pendant les deux ans précédents et cette semaine commence par un rendez-vous difficile contre l'Algérie, une équipe que je respecte beaucoup. Nous avons dépassé un cap contre le Ghana mais il va falloir confirmer. Cette génération de joueurs de qualité sait qu'elle joue gros”, ajoute-t-il. Pour l'ex-entraîneur du PSG, “il est vrai que rester une semaine sans jouer du fait que nous n'avons pas pu disputer un troisième match suite au forfait du Togo nous pénalise un peu, j'aurais aimé du reste disputer un match amical avant les quarts de finale mais il faut faire avec. Nous avons à ce titre tout fait pour maintenir l'esprit de compétitivité chez les joueurs à travers des exercices spécifiques et fatiguants”. Le conférencier a déploré également l'état de la pelouse du stade de Cabinda “qui est plus mauvaise que celle du stade annexe mais cela est valable aussi pour l'adversaire”. “Eliminer l'Egypte est une référence” Pour l'entraîneur de l'équipe ivoirienne, l'équipe d'Algérie est une très bonne équipe qui a des références révélatrices comme cette qualification à la Coupe du monde aux dépens de l'une des meilleures formations du continent, l'Egypte. “C'est pour moi le match-référence des Algériens. J'ai revu maintes fois les trois derniers matches Algérie-Egypte et ma foi, c'est une équipe très combative, très disciplinée dans son jeu qui défend très bien et qui sait surprendre. Contrairement aux années précédentes, je pense que cette équipe apparaÎt clairement comme une équipe très disciplinée sur le plan tactique. Je pense que ce sera très difficile pour nous de passer ce cap algérien. Nous avons analysé cette équipe avec mes joueurs, nous en avons tiré des enseignements, j'ai vu les deux matches contre le Mali et l'Angola, je vois que les Algériens ont bien réagi, ils ont fait ce qu'il fallait faire pour se qualifier. En revanche, je n'ai pas vu le match contre le Malawi car je pense que cette rencontre ne me renseigne en rien sur l'équipe algérienne. C'était un non-match pour eux dans le sens où ils ont carrément sous-estimé l'adversaire et eu peut-être la grosse tête du fait de la qualification à la Coupe du monde”, commente-t-il. “J'espère que Chaouchi ne jouera pas” Pour Halilhodzic, “des joueurs comme Ziani, Belhadj, ou encore Meghni peuvent être très dangereux d'où la nécessité de faire très attention. Je sais aussi que l'Algérie a un très bon gardien de buts qui joue dans l'équipe de Sétif. Il paraît qu'il est blessé, j'espère qu'il ne jouera pas”, ironise-t-il. Halilhodzic, qui déclare qu'il mettra fin à sa collaboration avec la Côte- d'Ivoire même s'il est champion du monde s'est dit prêt à travailler après le Mondial en Algérie même s'il sait pertinemment que “le métier d'entraîneur en Afrique est ardu car lié directement aux résultats sans aucune planification à long terme”. Il dira à ce titre qu'il a été viré après le match nul contre le Burkina Faso “alors que je n'ai pas encore perdu avec l'équipe de la Côte-d'Ivoire”.