Les nombreux amis algériens de Messad (Sud), de Tabarourt, de Tizi Ouzou, de Akerrou, de Bouyala, d'Azazga, de Tizi Rached, de Djemaâ Saharidj… ne pourront oublier Jean-Jacques Galland, qui signait ses articles “Ibeliredj” à Alger Républicain des années 1950. Enseignant émérite, J.-J. Galland était l'infatigable défenseur des droits de l'homme et des libertés démocratiques, ce qui lui valut l'expulsion à deux reprises du territoire national par l'administration coloniale. Ses trois très remarquables ouvrages En Algérie du temps de la France, La tête ici, le cœur là-bas et L'Algérie indépendante : le combat continue, édités à Paris aux éditions Tirésias, en disent long sur cet ami inconditionnel des peuples opprimés en général, du peuple algérien en particulier. Voilà tout juste un an, ce grand homme, un proche du colonel Ouamrane, de Omar Oussedik et de tant d'autres de nos illustres combattants durant les pires moments de la révolution de Novembre, nous quittait à jamais. Il a incarné avec brio l'élite anticoloniale, qui a soutenu sans relâche les luttes de libération pour la paix et la justice, pour la coopération et la solidarité entre les peuples de la planète. Pour l'honneur et la fierté du peuple français, pour la gloire de la France profonde et républicaine, en authentique sceau d'une amitié active et réelle, d'une amitié franche et sincère entre les nations de tous les horizons. Ses innombrables ami(es), notamment de la rive sud de la Méditerranée, s'inclinent, humblement, à la mémoire de ce cher disparu, quand bien même manquement il y aurait eu quelque part pour le signifier haut et fort, en temps opportun. “Dans notre cœur et notre esprit, tu vis et vivras toujours Jean-Jacques, non pas seulement en ami de l'Algérie mais en frère de tous les Algériens, en héros des causes justes”, lui disent, comme hommage et reconnaissance, dans un document, un groupe de ses amis et camarades “de jadis et de toujours” dans la région de Tizi Ouzou, en “souvenir de celles et de ceux qui t'ont connu combattant, de saine idéologie et que ton départ a laissés orphelins !” soulignent-ils en conclusion.