Le siège du journal Alger Républicain, dans l'enceinte même de la maison de la presse Tahar-Djaout, un hommage a été rendu, hier après-midi, à deux grandes figures du militantisme algérien, notamment à Mustapha Kaïd, un ancien militant du PCA, journaliste et directeur d'Alger Républicain, qui est décédé le 12 janvier dernier. Le second hommage a été consacré à une autre figure du militantisme, à savoir Mustapha Saâdoun, un autre grand défenseur des causes justes, militant du PCA, décédé en janvier dernier également. Dans son allocution d'ouverture, l'actuel directeur du journal, Zouheïr Bessa, a brièvement présenté les hommes en insistant sur le fait que tous les deux avaient sacrifié leur vie pour combattre l'oppression et militer pour les droits du peuple algérien durant la colonisation. Il a aussi déclaré que cet hommage a été organisé pour perpétuer le combat et les idéaux de Mustapha Kaïd et Mustapha Saâdoun, pour ceux qui partagent les mêmes idées, pour ceux qui ne veulent pas que l'Algérie reste dans l'impasse, ne sombre pas dans le chaos et pour ceux qui veulent que l'Algérie reste debout et que les Algériens vivent en paix. Grand homme de la cause juste qui a voué toute sa vie au militantisme ; “une vie au service d'un idéal”, Mustapha Kaïd, très jeune, a appris que “la lutte pour l'indépendance ne pouvait pas avoir de sens pour les masses populaires – travailleurs et paysans pauvres – (…) si elle devait conduire seulement à remplacer l'exploiteur européen par un exploiteur algérien.” Quant à Mustapha Saâdoun, c'est Safia Ouared, ancienne footballeuse dans l'équipe féminine de football d'Alger-Centre, qui a pris la parole. Car dans le cadre du film qu'elle a réalisé sur le défunt, elle était la mieux placée pour parler de cette figure emblématique, de cet homme qui a voué sa vie à l'Algérie, un pays qu'il a tant porté dans son cœur. À cet effet, l'oratrice a mis en exergue toutes les qualités tant humaines que militantes du défunt. En outre et profitant de cette rencontre, M. Bessa a annoncé à l'assistance le décès d'un autre ami de l'Algérie, Jean Galland qui nous a quitté le 1er du mois courant. Jean Galland, grand défenseur de la cause algérienne, était instituteur en Kabylie. Il a été le premier Français à être expulsé pour son soutien à l'Algérie et son activisme politique. Notons que Yvette Maillot, la sœur d'Henri Maillot, un homme qui a soutenu et défendu l'Algérie jusqu'à sa mort, était parmi les présents. Amine IDJER