Pour faire un moteur de recherches sur le web, il faut d'abord avoir une base de données. En somme, de gros disques durs qui n'arrêtent pas de collecter les données que mettent les internautes en ligne. C'est des robots (programmes informatiques avec des algorithmes spécifiques) qui font le travail de parcourir un maximum de pages web en un minimum de temps grâce à la puissance des machines qui les supportent, puis les stockent sur ces gros disques durs. D'autres programmes s'occupent ensuite d'analyser ces pages web, puis d'en extraire les informations utiles pour les indexer (nom du site, spécificité, auteurs…). Vient le tour du classement, en gros, c'est ici que se situe l'enjeu de la guerre entre les moteurs de recherches, car pour classer il faut en quelque sorte “comprendre” de quoi parle le site. Les programmes ont beau être dotés d'une intelligence artificielle poussée, la maîtrise de cette étape reste trop subtile pour un robot. On a souvent reproché, sans toutefois le prouver, que l'algorithme de classement de Google s'arrête en fait à l'étape précédente, c'est-à-dire, compter l'occurrence des mots dans des sites et les classer selon les plus grands nombres, Google s'en est défendu, expliquant que son moteur de recherches s'appuyait entre autres sur l'intelligence des internautes qui avaient un rôle direct dans le classement. En clair, plus un site est visité plus il grimpe au classement. La nouvelle approche Mais les détracteurs de Google, dont Microsoft avec son nouveau Bing, propose une démarche plus innovante qui propose un traitement sémantique de la recherche, votre moteur de recherches aurait de plus en plus l'aptitude d'assimiler les informations récoltées pour ensuite fournir des réponses plus précises et affinées, et surtout faire mieux que vous afficher dix liens vers des sites internet, mais vous fournir directement la réponse, Microsoft appelle cela un moteur de décision, bye bye la recherche, bonjour la trouvaille. Mais pour crier à la révolution il ne suffit pas de mettre une illustration (pour bing) à la place du fond blanc (pour Google), mais pour peu que votre connexion ne soit pas en forme, comme c'est souvent le cas chez nous, cela devient plutôt un handicap. Les résultats affichés disposent, dans Bing, d'un résumé, ok sympa, cela évite d'ouvrir une page pour chaque résultat, mais là n'est pas la nouveauté, c'est l'introduction de la “décision” qui est censée faire la différence. Par exemple quand on tape Algérie, en plus des résultats traditionnels en forme de liens (dix par défaut) on dispose sur le côté gauche de la page des recherches associées, Bing vous propose ce qui pourrait vous intéresser directement avant que vous ne vous mettiez à dérouler les pages, pour notre recherche “Algérie” il affiche Algérie musique, Air Algérie, Algérie Post, Presse Algérie…certes un gain de temps considérable, mais on est encore loin de la révolution. Mais Microsoft a pour ambition de développer encore plus cette approche, le moteur de recherche sait avec seulement un seul mot de votre part, ce que vous recherchez au fond, si c'est un objet, il vous affichera directement le meilleur prix ; un film, ses critiques et sa disponibilité dans les salles ; une chanson, son écoute instantanée ; une ville sa carte et le moyen pour y aller… La contre-attaque On a beaucoup parlé ces derniers temps de l'annonce de Google de sortir un système d'exploitation avant la fin 2010, considéré aussi comme une contre-attaque au moteur de recherche Bing et Google ne s'arrête pas là. Des nouveautés sont continuellement introduites sans qu'on y fasse attention, la suggestion de mot-clé en est la preuve, on a l'impression que c'est un petit plus ou juste une option de saisie automatique qui est cochée quelque part, mais en réalité cette suggestions est l'équivalent de la “recherche associée” dans Bing. Avant même qu'on finisse de taper un mot sur la barre de recherche, Google vous propose déjà la suite de votre requête, cela fait presque peur…mais comment a-t-il deviné ? Derrière ces nouveautés de nouveaux algorithmes et une meilleure exploitation de la base de données, et la décision dans tout ça ? Google a aussi fait le pas depuis un petit moment sur ce que Microsoft appelle le moteur de décision qu'on trouve à l'adresse : google.com/squared. Lorsque vous effectuez une recherche sur cette page, Google construit pour vous un affichage non pas en liste mais dans un tableau avec des cases qui comportent les différentes propositions suivies d'une colonne qui affiche des images en miniature et une autre des informations direct et ainsi de suite. N'est-il pas plus simple de discuter…avec son moteur de recherche? C'est du moins le pari que s'est donné un mathématicien britannique, Stephen Wolfram, qui vient de mettre en ligne un moteur de recherche qui répond aux questions directement, plus de mots-clés plus de recherche prolongée, on lui parle il nous répond le wolframalpha.com. La grande nouveauté donc de ce moteur de recherches est sa capacité à comprendre le langage naturel (et même tenir une discussion…en anglais seulement), l'autre point fort est la réponse en forme d'information façon wiki. Quand vous tapez Algérie, il vous donnera toutes les informations utiles sur le pays en plus de vous proposer une recherche web via Google ! Une chose est sûre, les moteurs de recherche, n'ont jamais autant cherché.