Le roi des platines, DJ Abdel, qui a débuté sa carrière chez Philippe Gildas dans “Nulle part ailleurs”, a fait depuis du chemin. Il est considéré aujourd'hui comme l'un des meilleurs Dj en Europe. Pour sa quatrième représentation à Alger, le DJ a enflammé l'Atlas jeudi dernier. Liberté : Le public a manqué à l'appel ce soir (jeudi). En plus, l'Atlas n'est pas la salle adéquate pour un DJ. N'avez-vous pas été un peu frustré ? DJ Abdel : Oui, c'était un peu frustrant, quand même. Mais bon, quoi qu'il arrive, je crois que c'était une première pour eux. C'est pas du tout une salle adaptée, c'est vrai, la salle n'est pas adéquate, c'est comme l'Olympia à Paris. Ils auraient dû enlever les sièges pour aménager une petite piste de danse, que les gens puissent danser et faire un peu la fête. Le public vous connaît surtout dans le registre funk, R'n'B et soul, pensez-vous vous produire un jour dans un autre style ? Je suis sur un grand projet oriental qui s'intitule “le Prince du raï”. Je trouve que le raï de nos jours est un peu minimisé. C'est vrai que le raï'n'B, c'est bien, mais je pense que mieux vaut moderniser le raï. Nous avions une superbe image du raï à l'époque de “1, 2, 3 soleil”. Il n'y a pas encore de relève et j'ai envie de travailler sur une modernisation des plus respectueuses de cette musique. C'est dans le même style que Raï'n'B Fever, mais dans un genre plus classique et oriental. Depuis “Nulle part ailleurs”, vous avez enchaîné les opus, les productions à la radio et vous êtes en train d'attaquer un nouveau projet… Je ne me pose jamais de questions, je prends les choses comme elles viennent, je ne calcule jamais. Pour moi, ce n'est pas un métier, mais du plaisir, et je vis de ma passion. Je ne le prends pas comme un travail, mais c'est un plaisir de faire danser les gens. Un travail, c'est quelqu'un qui va au boulot, qui a fait des études, mais, moi, je l'ai fait instinctivement. Et par chance, je gagne ma vie grâce à ma musique. À un moment, vous avez fait un break, une grande pause. Pourquoi ? En toute franchise, j'ai eu dix ans, à cent à l'heure où je n'avais plus de vie. J'ai bossé sur les musiques de films, j'étais tous les jours sur Canal+, la radio, le studio qui me prenait énormément de temps, donc je n'avais plus un moment. Et j'ai eu l'envie de m'occuper de ma famille et de ma fille qui est âgée maintenant de six ans. Mis à part “le Prince du raï”, que concoctez-vous pour les prochains mois ? En fait, je sors cet été un nouvel album, intitulé Numéro 3, chez Universal. Ce sera dans le même style, année 1970 et oriental. Par ailleurs, je vais essayer de moderniser tout cela. Je vais faire des featuring avec 113 et Rachid Taha. Bio express Dj Abdel a fait ses preuves dans l'émission “Nulle part ailleurs”, sur Canal+, où il est devenu le Dj attitré de l'émission. Petit à petit, DJ Abdel commence à se produire avec Cut Killer et a créé sa propre maison de disque, qui compte plusieurs artistes comme 113 et Crazy B. Aussi travaille-t-il sur l'émission “Djamel Show”, la série H et assure les spectacles de Gad Elmaleh et de Djamel Debbouze.