RESUME : Même si personne ne sait pour leur histoire d'amour, Fateh entre dans une colère noire. Maya prend la défense de son frère. Il se retourne contre elle. Il lui avoue son amour. Elle lui plaît. Il attend depuis si longtemps. Elle se sent en danger… 19eme partie Maya sent son cœur battre sourdement dans sa poitrine, au point où elle en a mal. Tremblante et livide, elle soutient le regard de son oncle. Il faut qu'elle gagne du temps pour trouver le moyen de pouvoir s'enfermer dans la chambre jusqu'à demain matin. Demain, c'est jeudi et Hakim va rentrer de Tizi Ouzou. À huit ou neuf heures, il sera là. Lui seul pourra la sauver. Etant le seul à venir à la maison. Ses oncles et ses grands-parents ne venaient rarement, parfois le vendredi après la prière. Comme on est loin dE vendredi, Maya n'a plus qu'à prier au retour de son frère. - Tu parais plus calme, lui dit son oncle Fateh. Et cela vaudrait mieux pour toi. - Je croyais que tu m'aimais et qu'il ne pouvait rien m'arriver de fâcheux, lâche-t-elle. Apparemment, je me suis trompée ! - Le plus fâcheux pour toi serait de me tenir tête ! rétorque Fateh. - Qu'est-ce que tu pourras me faire si je me refusais à toi ? l'interroge-t-elle, avant d'ajouter en martelant chaque mot. Il ne pourrait rien m'arriver de pire dans ce bas monde qu'en te laissant assouvir tes bas instincts bestiaux ! - Hélas pour toi, je t'aime et je vais me servir ! Peu importe comment cela va se terminer, dit-il. Que je sois ton oncle ! Le plus important pour moi est de réaliser mon rêve de toujours. Même si cela doit me mener en prison. - Hakim ne te laissera pas y aller, lui dit-elle. Il te tuera avant ! - Mais pas avant de t'avoir possédée ! Maya s'était levée et d'un bond sortit dans le couloir dans l'intention de s'enfermer dans sa chambre, si la rapidité de ses jambes le lui permettait. Mais c'est loin d'être le cas. Son oncle Fateh l'a rattrapée, s'accrochant à ses cheveux. Les cris de Maya devaient porter loin. La bloquant contre le mur, il lui assène deux gifles avant de la saisir au cou. - Je t'entends encore crier que je t'assommerais sans hésiter ! - Aâmi ! Par pitié ! Je t'en prie, reviens à toi, souffle Maya, le visage inondé de larmes. Tu ne peux pas me faire ça ! C'est ignoble et bas. Tu es mon oncle ! - Tais-toi ! Je n'ai jamais été ton oncle et je ne veux pas l'être, dit-il entre ses dents, avant de la menacer. Si tu essais encore d'ameuter les voisins, tu peux être sûre que cela finira très mal pour toi ! Un bruit à l'extérieur l'empêche de poursuivre. - Ne bouge pas ! lui intime-t-il, gardant une main sur sa gorge et une sur sa bouche, pour l'empêcher de crier. N'essaie surtout pas ! Maya sent son cœur s'arrêter. De toutes ces forces, elle prie que ce soit quelqu'un, que son arrivée puisse la sauver de ce piège tendu par le Destin et son oncle qui se révélait être quelqu'un sans scrupule ni foi. A. K. (À suivre)