RESUME : Son père a appelé son demi-frère pour lui demander de se rendre chez lui. Maya est déçue. Elle préfère rester seule qu'avec lui. Depuis toujours, il la met mal à l'aise… 6eme partie C'est comme maintenant, quand il la regarde ses yeux ont une étrange lueur. Instinctivement, Maya se dégage et s'éloigne de lui, sentant comme un danger à sa proximité. - Qu'y a-t-il ? lui demande-t-il. Tu ne fais pas confiance à ton oncle ? - Non… non. Ce n'est pas ça, murmure-t-elle. Je suis fatiguée… Je vais retourner me coucher. - Tu devrais me préparer un lit avant, lui suggère-t-il. Il reste trois ou quatre heures avant le lever du jour... tu ne vas pas me laisser comme ça ! - Tu n'as qu'à dormir dans la chambre de Hakim, répond-elle, pressée d'aller s'enfermer à double tour dans sa chambre. Au moins là, elle sera en sécurité jusqu'au matin, jusqu'au retour de sa mère. Elle en voulait à sa mère de l'avoir laissée seule, de ne pas être rentrée et aussi à son père de ne pas avoir choisi meilleur protecteur pour la famille. Maya ne sait pas si c'est son imagination qui lui joue de mauvais tour mais l'attitude de Fateh ne la rassure vraiment pas. Et ce qui l'inquiétait encore plus, c'est d'avoir à vivre avec lui sous le même toit. Dorénavant elle sera constamment en danger même si elle n'avait aucune preuve de ses mauvaises intentions. Elle avait passé le reste de la nuit à écouter les bruits provenant du couloir et de la chambre de son frère où son oncle Fateh devait dormir. Maya l'entendit aller et venir entre la chambre, la cuisine et le salon. Puis il n'y a eu aucun bruit, peut-être qu'il s'était enfin mis au lit ? Elle était soulagée qu'il ne l'ait pas appelée. Elle ne voulait pas le voir ni lui parler, tant qu'ils seraient seuls. En songeant qu'elle allait devoir le supporter désormais, elle en avait mal au cœur. Elle était sûre que son instinct ne la trompait pas, que ce danger qu'elle sentait à proximité n'était pas le fruit de son imagination. La jeune fille trouva un peu de réconfort à l'idée que son père ne répudierait pas sa mère. Tant qu'il y aura sa mère, elle sera à l'abri du danger. Maya finit par s'assoupir, vaincue par la fatigue. Même assoupie, elle continuait à ruminer ses sombres pensées. Des coups à la porte de sa chambre tirent brusquement Maya de son assoupissement. - À quelle heure tu te réveilles ? La voix de Fateh est plus grave que d'habitude, chose due à la colère. - Tu n'as pas cours aujourd'hui ? Maya fait comme ai elle ne l'entendait pas, ne répondant pas à ces questions, comme si les coups ne l'avaient pas réveillée. Et Fateh continue à frapper nullement découragé par son silence. - Allez ! Réveille-toi Tu ne vas pas rater tes cours quand même! À peine s'est-il tu que l'alarme du réveil s'est déclenchée. Il est sept heures. Maya le laisse sonner. - Qu'est-ce que tu as Maya ? Serais-tu malade ? Les coups qui suivent sont plus forts. Maya perçoit le vrombissement d'un moteur de voiture. Elle saute du lit et court ouvrir la fenêtre. À travers les volets, elle peut voir un taxi et sa mère et son frère en descendre. A. K. (À suivre)