Le ministre français des Affaires étrangères avait prévu de se rendre à Alger pour une visite de deux jours les 18 et 19 janvier. La visite était inscrite à son agenda. Il l'a ensuite reportée de 15 jours parce qu'il voulait arriver avec une bonne nouvelle : une décision en faveur de Mohamed Ziane Hasseni. Pour l'Elysée comme pour le Quai d'Orsay, plus aucun doute ne persiste : le diplomate est innocent des charges qui ont conduit à son inculpation en août 2008. Le parquet a pris ses perquisitions le 1er février dernier. Il a demandé un non-lieu pour M. Hasseni comme le réclamaient les avocats du diplomate. Bernard Kouchner attendait une décision rapide du juge d'instruction Alain Philibeaux. Sauf qu'elle n'est pas arrivée. Le juge d'instruction est libre de son agenda. Le pouvoir politique n'y peut rien. Un autre problème a ensuite surgi : celui de l'otage français détenu par l'Aqmi après avoir été capturé au Mali. Dans cette affaire, Bamako semble vouloir charger l'Algérie. En tout cas, le dénouement se fait attendre. Et pour compliquer davantage la tâche de Kouchner, l'Algérie s'est retrouvée sur la liste des pays à risque pour les transports aériens. Une décision qui a conduit à la réaction des députés algériens demandant la “criminalisation” de la colonisation. Au Parlement, Bernard Kouchner a joué la carte de l'apaisement. Il a plaidé, à juste titre, que le gouvernement algérien “n'a aucunement pris position” sur la proposition de loi. “Aurait-il donc fallu que la France réagisse dès maintenant à un projet qui n'est encore qu'en phase de conception et qui ne fait l'objet d'aucun soutien de la part des Algériens ? Cela me semble prématuré”, a ajouté le ministre. Kouchner veut toujours se rendre à Alger. Mais il tient toujours à y arriver avec de bonnes nouvelles.