“On ne fait pas gérer un marché d'un montant de 3,4 milliards de dinars avec une seule grue”, a déclaré M. Mohamed Ouchen, wali de Tipasa à l'adresse du chef de l'entreprise chinoise CSCEC chargée de la réalisation du pôle universitaire (4 000 places pédagogiques et 2 000 lits) du chef lieu de la wilaya situé au nord-est de la ville de Tipasa qui s'étend sur une superficie de 230 hectares.En supervisant le chantier qui a été lancé officiellement le 20 juillet 2009, le chef de l'exécutif n'a pas caché son mécontentement en constatant que les travaux accusaient beaucoup de retard. À cet effet, il a réservé une fin de non-recevoir au planning de réalisation du centre universitaire du fait qu'il a dépassé allègrement les délais contractuels. Il a également rejeté tous les arguments des responsables de l'entreprise CSCEC qui tentaient de justifier ce retard par les difficultés qu'ils rencontrent pour obtenir les autorisations de recrutement de la main-d'œuvre chinoise. De ce fait le wali a instruit le bureau d'études algérien de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de réviser ce plan de travail conformément au cahier des charges et a mis en demeure l'entreprise chinoise de rattraper tout ce retard par le renforcement du chantier en moyens humains et matériels dans un délai qui ne saurait excéder les 8 jours faute de quoi il sera fait application de la réglementation en la matière aux torts exclusifs de l'entreprise réalisatrice. Pour ce qui est de la résidence universitaire de 2 000 lis les travaux de terrassement sont à 44,33% et le taux de réalisation des infrastructures se situe à 5,31%. À noter que ce campus spécialisé dans les sciences sociales, humaines et politiques et en droit accueillera d'autres infrastructures de formation en commerce, en hôtellerie et tourisme et en archéologie, des spécialités qui s'intègrent parfaitement aux spécificités locales.