Dans le cadre de la célébration du Black History Mounth (le mois de l'histoire des noirs), la section culturelle de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Alger a organisé deux conférences, lundi et mardi passés au siège de l'ambassade, animées par l'auteur, essayiste et critique américain Miles Marshall Lewis. Le Black History Mounth est une manifestation qui “célèbre les luttes et les succès de millions de citoyens américains ainsi que leur contributions à la vie culturelle et à l'histoire des Etats-Unis”. Et c'est la deuxième semaine du mois de février de chaque année qui a été choisie, car elle marque les anniversaires de deux hommes qui ont joué un grand rôle dans l'histoire des Etats-Unis : Frederick Douglass et Abraham Lincoln. Et c'est en cette occasion que le critique et auteur américain Miles Marshall Lewis est en Algérie.L'orateur, en guise d'introduction, a mis l'accent sur le fait que les Afro-Américains ont beaucoup souffert de la ségrégation sociale et du racisme dont ils ont fait l'objet des années durant, voire des siècles. Afin d'illustrer la part de cette frange de la société américaine, l'orateur a parlé de la culture du hip-hop. À cet effet, il donnera un bref historique de cette culture qui a vu le jour dans le Bronx, à New York, vers la fin des années 1970. Un genre musical créé par des DJ new-yorkais. Il dit aussi que “le hip-hop pour les premières générations était considéré comme une culture”. Et d'ajouter que “le hip-hop à ses débuts était très populiste”. Le hip-hop a changé la vie des Afro-Américains, il les a même aidés à se démarquer, à se faire connaître et à se faire accepter en tant qu'entité entière appartenant à une société. Au point que cette musique a dépassé les frontières ; elle est devenue universelle. L'évolution de cette culture urbaine est telle qu'elle a influencé la langue anglaise, introduisant des termes spécifiques à ce genre dans le dictionnaire. Cette influence ne s'est pas uniquement cantonnée à la langue anglaise. Même le français y a été affecté. Tout au long de son intervention, l'orateur mettra l'accent sur l'évolution du hip-hop avec l'évolution des Afro-Américains. Un genre musical qui devient une culture, qui dénonce la discrimination raciale dans le pays de l'Oncle Sam. Cependant, il ne cite pas que les bienfaits de cette musique, il parlera aussi des certains aspects négatifs, telle la non-créativité, artistiquement parlant, depuis 50 Cent's (2000). “Il y a l'évolution des clans. Jusqu'à 2000, avec 50 Cent's, il n'y a plus d'innovation, plus de création. C'est aussi dû à la commercialisation”, dit-il.