Pas moins de 30 médecins ont déjà signé la convention avec la Sécurité sociale dans le cadre de l'opération de conventionnement du médecin traitant entrée en vigueur il y a quelques mois, a indiqué M. Bounedjar, directeur de la Cnas de Boumerdès. Le chiffre paraît dérisoire par rapport aux 444 généralistes et spécialistes exerçant au niveau de la wilaya de Boumerdès (Rouiba et Réghaïa) mais notre interlocuteur se veut rassurant. “D'autres médecins et spécialistes ont émis le vœu d'adhérer à ce dispositif qui garantit une meilleure qualité de service en direction des assurés sociaux, lesquels vont bénéficier d'un meilleur suivi sur le plan médical”, souligne-t-il. L'on sait que de nombreux médecins au niveau national se sont montrés réticents à cause des barèmes proposés jugés dérisoires. Ces derniers estiment qu'une consultation à 250 DA, même avec une majoration de 20% pour ne prescrire que les génériques, est loin de la réalité des prix. Au niveau de la wilaya de Boumerdès, on estime que l'opération qui cible dans un premier temps les retraités et les malades chroniques avance progressivement. Grâce à ce dispositif, l'assuré détenant une carte sociale ordinaire ou du tiers payant n'aura qu'à présenter sa carte à puce à son médecin traitant dans un hôpital prestataire pour être remboursé ou pour pouvoir bénéficier de la gratuité des soins et des médicaments. Autre opération actuellement en cours d'application et qui tient à cœur les responsables de la Cnas comme les assurés sociaux, c'est celle de la contractualisation entre la Cnas et les cinq établissements de santé publique (EPH) existant au niveau de la wilaya de Boumerdès et Rouiba. “Cette opération est en cours et les EPH ont été dotés déjà du matériel nécessaire tel que les logiciels, les clés professionnelles de santé, lecteurs de cartes entre autres”, dira M. Bounedjar. Ainsi les malades chroniques et hospitalisés vont être bientôt soulagés avec la mise en place définitive de cette opération qui consiste à établir un contrat de travail entre l'hôpital prestataire de soins et les caisses de Sécurité sociale (Cnas, Casnos, etc.) pour les assurés, l'action sociale pour les démunis (DAS dépendant du ministère de la Solidarité) et enfin les malades eux-mêmes, afin de bénéficier de soins gratuits par le biais de la carte Chiffa. La carte Chiffa, le conventionnement, la contractualisation, le tiers payant, le tarif de référence sont des systèmes complémentaires qui permettent d'assurer une plus grande efficacité dans le fonctionnement du système public de soins et une amélioration de la qualité de la prise en charge hospitalière des assurés sociaux, affirme le premier responsable de la Cnas de Boumerdès dont les structures gèrent plus de 330 000 adhérents dont près de 100 000 sont des étudiants et des stagiaires. La Cnas se rapproche de plus en plus de ses assurés puisque le nombre de centres payeurs a été ramené à 22 répartis au niveau de la wilaya. “Nous comptons ouvrir d'autres centres si les autorités locales mettent à notre disposition des locaux”, affirme M. Bounedjar. Il cite l'exemple de la daïra de Khemis El-Kechna dont les responsables s'apprêtent à mettre à la disposition de la Cnas un autre siège pour ouvrir un centre payeur.