L'ambiance au niveau de la plupart des établissements de la commune de Kouba, Bir-Mourad-Raïs, Ben Aknoun et Alger-centre était celle d'un jour ordinaire, l'appel au débrayage ayant été ignoré. Les cours se sont déroulés normalement dans différents établissements de l'enseignement secondaire et technique de la wilaya d'Alger, a-t-on constaté hier, au premier jour de la grève décidée par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) qui a appelé à reprendre le mouvement de protestation pour une semaine. L'ambiance dans la plupart des établissements de la commune de Kouba, Bir-mourad-Raïs, Ben Aknoun et Alger-centre était celle d'un jour ordinaire, l'appel au débrayage ayant été ignoré, comme l'ont confirmé la plupart des enseignants de ces établissements. Ces derniers ont avoué préférer assurer les cours et accomplir leur devoir envers les élèves, notamment ceux des classes d'examens, convaincus que “l'intérêt de l'élève est au-dessus de toute considération”, se déclarant néanmoins attachés aux revendications socioprofessionnelles auxquelles appellent les syndicats du secteur. C'est aussi le cas à travers la majorité des régions du pays. Outre la capitale, on dénombre en effet 35 autres wilayas, dont Alger, Blida, Tizi Ouzou, Sétif où le taux de suivi de la grève a été nul, hier. Le coordinateur du Cnapest, M. Meriane Meziane a, pour sa part, affirmé que la solution de ce problème résidait dans “la prise d'une décision définissant la date effective de la mise en œuvre du régime indemnitaire”. M. Meriane a appelé le ministère de l'éducation nationale à “adopter la voie du dialogue véritable et à éviter la tergiversation” dans l'examen du dossier relatif au régime indemnitaire et de trancher dans les différentes propositions soumises au comité ministériel ad-hoc. Les revendications du Cnapest portent sur la régularisation du dossier des indemnités et des primes avec effet rétroactif et la révision des dossiers des œuvres sociales et de la médecine du travail. Le ministre de l'éducation nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a affirmé lundi à Tlemcen que l'augmentation des salaires des fonctionnaires du secteur à travers les primes sera “effective dans les prochains jours conformément aux engagements précédents du ministère”. Le ministre a rappelé la lettre ouverte qu'il a adressée dernièrement aux travailleurs du secteur, notant que “le dossier de l'augmentation des salaires par le biais des primes a été traité avec tous les syndicats nationaux”. Il a également indiqué que son ministère s'attellera, dans une deuxième étape, à l'application de l'effet rétroactif de ces indemnités, qui prend effet à partir de janvier 2008. M. Benbouzid a enfin appelé toutes les parties concernées à “s'armer de patience et de sagesse”, estimant qu'il “n'y a aucune raison de recourir à une nouvelle grève qui aura des répercussions négatives sur les élèves et sur leurs capacités à aborder les examens”.