“Je déclare solennellement que toutes les revendications socioprofessionnelles des enseignants grévistes seront satisfaites dans les tout prochains jours”, a affirmé, hier à Oran, le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves (Fnape). En mettant le pied à l'étrier au deuxième jour de la grève déclenchée par le Snapest, Bachir Dellalou a joué sur du velours, ménageant à la fois le gouvernement, le ministère de tutelle et les syndicats autonomes. “Nous sommes tous concernés par le désamorçage de cette bombe à retardement qu'il faut éviter à tout le monde”, a lancé l'inamovible président de la Fnape. À ses yeux, le règlement de cette “crise” ne saurait tarder du fait de “l'engagement officiel pris par le gouvernement” pour éviter le spectre de l'année blanche aux élèves. Bachir Dellalou a déclaré avoir eu des contacts à un haut niveau, notamment autour de la sphère du Premier ministère. “J'ai reçu des assurances formelles pour le dénouement de cette situation dans quelques jours seulement”, a-t-il tenu à rassurer. Devant les membres du comité national de la Fnape, il annoncera la prochaine modification de l'article 158 portant sur les œuvres sociales dévolues exclusivement à l'UGTA. Il ne manquera pas d'insister sur la volonté du gouvernement d'amender la loi en question qui devra, selon lui, ouvrir les voies de contrôle de l'argent des enseignants aux autres formations syndicales autonomes. En prenant à son compte le décalage des syndicats autonomes par rapport au Snapest, le responsable de la Fnape annoncera avoir rencontré tour à tour Meziane Meriane, Nouar Larbi et M. Dziri. “J'ai eu des discussions franches avec les responsables du Snapest, du Cnapest et de l'Unpef sur la possibilité de surseoir au mouvement de grève, en attendant la concrétisation sur le terrain des revendications somme toute justes des enseignants”, reconnaîtra toutefois Bachir Dellalou. En abordant la question cruciale des salaires, il estimera que la “revalorisation des salaires est imminente (et) sera conséquente”. Une déclaration qui sous-tend que des tractations silencieuses ont eu lieu entre le président de la Fnape et le département de M. Benbouzid. En tout état de cause, le Snapest, qui sera renforcé dans sa grève par le Cnapest et l'Unpef (24 février), campe sur ses positions, à savoir la participation aux travaux de la commission ad hoc, le versement des indemnités (IEP et IAPP) avec effet rétroactif depuis le 1er janvier 2008, indexées sur le nouveau salaire et la négociation du dossier portant sur la refonte du régime indemnitaire.