Tout sera fait, dans le futur afin d'éviter de «retomber dans le même piège», a précisé M.Benbouzid. Le ministère de l'Intérieur a reçu des instructions pour empêcher les marches et les rassemblements des élèves contestant les mesures de radiation prises contre les enseignants grévistes. «Le gouvernement a instruit ce département à mettre en place le dispositif nécessaire pour empêcher tout dérapage», a fait savoir le ministre de l'Education nationale jeudi, lors de sa rencontre avec la Fédération nationale des associations des parents d'élèves (Fnape). Pour M.Benbouzid, il n'est aucun doute que ce mouvement de protestation est la conséquence logique d'une campagne de manipulation de la part des instigateurs de la grève. «Les élèves, ajoute-t-il, ont été très mal informés.» Afin d'«éclairer l'opinion publique», l'orateur a réitéré que le gouvernement a agi avec sagesse envers les enseignants depuis le début de la crise, «mais nous ne pouvions rester passifs face aux graves dérapages de ce mouvement». Les nouvelles recrues et contrairement «à ce que certains colportent» ont les capacités d'assurer un encadrement pédagogique adéquat aux élèves. «Il ne faut pas oublier qu'ils sont diplômés des écoles supérieures», et de continuer: «Douter de leurs compétence serait indigne de notre part.» Après avoir passé en revue les mesures prises «en faveur» des enseignants, le ministre a tenu néanmoins à préciser que tout sera fait dans le futur afin d'éviter de «retomber dans le même piège». Par ailleurs, il a réitéré l'aspect «politique de la grève», en s'interrogeant sur l'argument que trouveront le Cnapest et le Cla pour justifier le mouvement de débrayage après la présidentielle de 2004. Sur un autre chapitre, l'on note que la rencontre de jeudi avait pour objectif de présenter le projet de rattrapage établi par la tutelle aux représentants des parents d'élèves. Les propositions de la tutelle tournent essentiellement autour de la réorganisation de l'année scolaire pour le cycle secondaire en optant pour des cours effectifs de 28 semaines à partir de samedi prochain, avec des vacances de quatre à huit jours. Concernant l'organisation du bac, M.Teboune, SG du ministère, a avancé la date du 10 juillet «en attendant la décision du gouvernement à ce sujet, car il s'agit d'un examen national». Après avoir approuvé les propositions du ministère, la Fnape a demandé de mettre l'accent sur les cours de base, seulement afin de ne pas surmener et l'enseignant et l'élève. Le président de la Fnape, M.Bachir El Hadj Dalalou, a également demandé «la levée des sanctions contre les enseignants grévistes». Enfin, l'on note que M.Benbouzid a annoncé que le taux de reprise des cours a atteint les 90%.