Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III, la directrice générale de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) a répondu à certaines préoccupations liées au dossier du foncier industriel. À une question sur la rareté du foncier qui serait à l'origine du blocage de projets, la première responsable de l'Aniref a indiqué qu'il n'existe pas de problème de disponibilité. “Les terrains sont là et on n'a qu'à cliquer sur le site de l'agence pour trouver une banque de données sur la disponibilité foncière”, a-t-elle déclaré, avant d'ajouter qu'il y a 407 actifs. Quant au bilan des opérations d'adjudications réalisé par l'Aniref et la procédure d'enchères publiques, la directrice générale de l'Aniref a expliqué qu'il fallait assurer la transparence et attirer les investisseurs porteurs de projets industriels. Et l'accès à travers le gré à gré par le biais du Conseil national de l'investissement pourrait être envisagé lorsque le projet est important car créateur de richesses et d'emplois. “Cela permet de sélectionner les vrais investisseurs”, a encore ajouté la première responsable. Il faut savoir que trois actifs résiduels situés en zone industrielle, à Tébessa, ont été concédés aux enchères publiques, hier, par l'Aniref. La séance des enchères a été organisée au siège de la Direction de wilaya des Domaines, en présence de représentants de l'Aniref, des domaines publics et de la wilaya, ainsi que des 4 soumissionnaires qui avaient fait part de leur intention d'investir en acquérant, à titre de concession, les actifs de 3 entreprises dissoutes, en l'occurrence la Socotrate, l'Ecaprowit et l'Entrawit. Deux investisseurs ont finalement obtenu cette concession en présentant des offres jugées “sur mesure” par le directeur des Domaines, qui a estimé que les deux soumissionnaires retenus “n'auront pas à verser des sommes colossales” pour lancer des projets industriels pour un montant total de 660 millions de dinars, susceptibles d'assurer, au moins, 365 postes d'emploi. Avec un bloc administratif, un atelier et un hangar de 2 314 m2, en plus d'un terrain de 26 146 m2, l'actif de l'ex-Socotrate a été concédé, pour une durée de 33 ans renouvelable jusqu'à 99 ans, à un industriel de Tébessa qui a présenté un dossier portant sur un projet industriel dans le domaine des travaux publics et du bâtiment. L'ancien siège de l'Entrawit est revenu au même investisseur qui compte y lancer un projet de fabrication et d'usinage de matériels mécaniques, tandis que les actifs de la 3e entreprise, l'Ecaprowit, ont été concédés à un second industriel de la région, spécialisé dans la bureautique et le mobilier scolaire. Initiée par le ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, la concession aux enchères vise à mettre fin à la spéculation qui “ne cesse d'agiter le monde du foncier” et à “booster l'activité industrielle dans le pays'', a indiqué M. Rachid Amara, directeur des Domaines. Le directeur régional de l'Aniref, M. Abdelmadjid Bouras, a annoncé qu'une opération similaire de concession sera menée en juin prochain à Constantine, touchant six actifs résiduels. Il a affirmé que l'Aniref possède quelque 85 actifs excédentaires dans la zone industrielle Laouinat (Tébessa). Située à quelque 200 km d'Annaba, la wilaya de Tébessa comptabilise, à côté d'un nombre important d'entreprises publiques économiques, 19 entreprises publiques locales dissoutes, a relevé le directeur des Domaines.