Au terme des travaux du congrès constitutif de la Fédération de l'UGTA des travailleurs des ports, c'est sans surprise que le coordinateur national de l'ex-coordination nationale, et en même temps responsable de la section syndicale du port d'Oran, Driss Benbrik, a été élu secrétaire général. Il faut savoir que la nouvelle instance de la fédération est constituée d'une commission exécutive de 35 membres et d'un bureau qui compte 7 délégués. Et chaque région est représentée par trois délégués. Les congressistes ont débattu à cette occasion de leur plate-forme de revendications. À l'issue de son élection à la tête de la Fédération nationale des dockers, le nouveau secrétaire général a affirmé qu'“en me faisant élire par l'ensemble des travailleurs présents au congrès, c'est une façon de confirmer la confiance qu'ils avaient placée en nous”. Dans une déclaration à Liberté, le nouveau secrétaire général de la fédération a précisé que “la fédération n'est pas là pour s'offrir des vacances. Nous savons que nous devons faire face à deux contraintes, celle des directoires et celle de la base”. M. Driss Benbrik, en tant que représentant des dockers, ne manquera pas de réagir au discours du patron de la Centrale syndicale Sidi-Saïd, qui a assisté mercredi à l'ouverture des travaux du congrès à l'hôtel El-Mouahidine. “Nous allons défendre les principes moraux des dockers. Quand le SG de l'UGTA parle de dialogue, du devoir de préserver l'économie du pays et qu'il a déclaré que nous les travailleurs des ports sommes les poumons de l'économie, je lui dirai que quand on a les poumons asphyxiés, cela veut dire qu'il y a malaise.” Et de poursuivre : “Le pouvoir d'achat ne cesse de baisser chaque année, même si les dockers ont des rémunérations au-dessus du SNMG, l'inflation est de plus en plus insupportable.” Si, pour l'heure, notre interlocuteur se refuse d'évoquer des actions de protestation dans l'avenir immédiat, il ne peut néanmoins occulter les enjeux cruciaux qui se posent quant à la pérennité des activités des ports et qui, depuis les années 2000, ont été à l'origine de tous les mouvements de protestation dans les ports algériens. Et notre interlocuteur d'évoquer d'autres dossiers tels que ceux de la privatisation des ports, de la contractualisation des dockers, du moment que, selon lui, ce point ne peut être dissocié des conditions de travail et de l'évolution des revenus des dockers et des travailleurs en général.