La dernière session s'est tenue à Alger en novembre 2008 La quatrième session du Haut comité mixte algéro-britannique se tiendra le 2 mars prochain à Londres. Elle sera présidée par Abdelkader Messahel, ministre délégué aux Affaires africaines et maghrébines, et Ivan Lewis, ministre d'Etat au Foreign Office, chargé de l'Afrique du Nord, du Moyen-Orient, de l'Asie du Sud-Est, de l'Extrême-Orient et de l'Amérique du Nord. Cette réunion devait avoir lieu en décembre dernier mais elle a été ajournée. Les travaux de la troisième session se sont déroulés à Alger en novembre 2008. Bill Rammel, prédécesseur de M. Lewis, avait saisi cette occasion pour mettre en évidence les avancées réalisées dans la mise en place d'un partenariat stratégique entre les deux pays. Les principaux dossiers de la coopération bilatérale englobent la sécurité et la lutte contre le terrorisme, la gestion des flux migratoires et la promotion des investissements britanniques en Algérie. Ce dernier dossier est pris en charge par un sous-comité mixte présidé, du côté algérien, par Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Dans le domaine des affaires, les Anglais se plaignent de l'existence d'entraves légales et bureaucratiques qui les empêchent d'être présents de manière plus accrue sur le marché local. Les fondements du partenariat stratégique entre l'Algérie et le Royaume-Uni ont été mis en place au cours de la visite d'Etat que le président Bouteflika a effectuée à Londres en 2006. Sur le plan sécuritaire, tous les officiels britanniques s'accordent à dire que notre pays constitue un collaborateur important dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Contrairement aux Etats-Unis et à la France, les autorités britanniques n'ont pas établi de liste noire identifiant l'Algérie comme une source de terrorisme international. Mais cela ne les empêche pas de continuer à voir en elle une destination dangereuse. Depuis les attentats du 11 décembre 2007 contre les sièges du Conseil constitutionnel et du Pnud à Alger, le Foreign Office déconseille vivement aux ressortissants britanniques de se rendre en Algérie. Hormis des modifications subsidiaires, le contenu du Travel Warning — Conseils aux voyageurs — est toujours dissuasif. “La sécurité de nos ressortissants est primordiale”, expliquait Bill Rammel, il y a plus d'une année. Sa visite à Alger, en novembre 2008, était destinée en partie à jeter les bases d'une coopération militaire d'envergure. Cette année-là, le personnel de l'ambassade de Grande-Bretagne en Algérie avait été renforcé suite à la désignation d'un attaché militaire. En novembre dernier, Bob Ainsworth, ministre de la Défense, était à son tour à Alger. Au cours de son séjour, il avait confirmé l'intention du gouvernement britannique de vouloir fournir des armes à l'Algérie. La presse britannique évoque la négociation d'un contrat de vente d'hélicoptères de combat de plusieurs millions de dollars. Cependant, sur le plan politique, un dossier en particulier risque de saper l'entente bilatérale. Il s'agit de l'affaire Khalifa. À ce jour, le Home Office n'a pas encore fait connaître son avis sur l'extradition de l'ancien milliardaire. Depuis l'annonce du verdict en juin dernier, il a reporté sa décision quatre fois de suite.