Plusieurs visites officielles entres ministres et délégations sont programmées dans les prochaines jours, dans le cadre du renforcement des relations de coopération entre l'Algérie et la Grande-Bretagne. Ainsi, la tenue, mardi dernier, de la 4e session du comité bilatéral algéro-britannique à Londres, sous la co-présidence du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, et du ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères, Ivan Lewis, s'inscrit dans ce cadre. Cette session a permis aux deux parties de procéder à une évaluation exhaustive de la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine de l'investissement, du partenariat, du commerce, de la formation et de la circulation des biens et des personnes, a-t-on précisé de la délégation algérienne. Les discussions, souligne-t-on de même source, ont été franches, amicales et fructueuses. En effet, M. Messahel a présenté, au cours de cette réunion, les nouvelles dispositions économiques adoptées et mises en œuvre par le gouvernement à travers l'adoption de la loi de finances complémentaire (LFC) et l'institutionnalisation du crédit documentaire (Credoc). La partie britannique a exprimé, pour sa part, sa compréhension à l'égard de ces mesures qui, souligne-t-on, sont destinées à "induire une plus grande transparence dans la gestion de la sphère économique et à promouvoir l'investissement générateur d'emplois et de richesses, des mesures qui ne remettent nullement en cause l'ouverture du marché algérien". Les deux délégations, qui ont évoqué l'agenda économique entre les deux pays, ont noté la visite, à Londres, du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, à la fin du mois de mars 2010 ainsi que la réunion du sous-comité économique bilatéral au début du mois d'avril prochain également à Londres. Il convient de rappeler que ce sous-comité est co-présidé, par Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements. D'autres part, la question de la circulation des personnes sous l'angle de l'amélioration des conditions d'entrée et de séjour de leurs ressortissants respectifs dans les deux pays, a été également évoquée entre les deux délégations. "C'est ainsi qu'elles ont convenu d'étudier dans un avenir proche des propositions qui seront soumises par les experts des deux pays", indique-t-on. Abordant par ailleurs les questions internationales, "les deux délégations ont échangé leurs vues sur les derniers développements qu'a connus la question du Sahara occidental, à la lumière de la seconde rencontre informelle entre le Front Polisario et le royaume du Maroc qui s'est tenue à Armonk (New York), les 10 et 11 février dernier, de la prochaine visite de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU dans la région, l'ambassadeur Christopher Ross, et enfin de l'examen par le Conseil de sécurité, à la fin du mois de mars 2010, du rapport du secrétaire général de l'ONU". Cet échange s'est focalisé, précise la même source, sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, "source de préoccupation pour la communauté internationale et qui interpelle aujourd'hui le Conseil de sécurité et le secrétaire général de l'ONU". La situation qui prévaut dans la région du Sahel a été également au centre des discussions entre les deux délégations. "Une convergence de vue totale s'est dégagée aussi bien sur l'analyse de la situation et l'évaluation des menaces et dangers pour la sécurité régionale", indique la source qui précise que les deux parties ont souligné "la compétence des pays de la région qui, en conjuguant leurs efforts à travers une coopération sincère et loyale, peuvent venir à bout du phénomène terroriste et de ses connexions multiples notamment le grand banditisme et le trafic de drogue". "C'est ainsi que les deux délégations ont insisté sur le respect par tous les pays des résolutions et conventions des Nations unies afférentes à la lutte antiterroriste et singulièrement la résolution 1904 qui condamne et criminalise le versement des rançons aux groupes terroristes", souligne-t-on. Evoquant la coopération en Méditerranée à travers le projet porté par l'Union pour la Méditerranée (UPM). Les deux délégations ont convenu que ce cadre de coopération et de partenariat "gagnerait à être renforcé dans l'intérêt des pays de la rive sud et des pays européens". Elles ont enfin évoqué les relations entre l'Algérie et l'Union européenne dans la perspective de la réunion du Conseil d'association qui se tiendra à Bruxelles à la fin du mois de juin prochain.