Le juge d'instruction près le tribunal d'Oum El-Bouaghi a placé, lundi dernier, trois personnes sous mandat de dépôt pour constitution d'association de malfaiteurs, faux et usage de faux dans des documents officiels, imitation des sceaux de l'Etat et usage de cachet imité. Cette affaire traitée par la police judiciaire de la sûreté de wilaya remonte au 17 février lorsque la victime, un jeune de 23 ans, né en France et fils d'émigré décédé, déposa plainte contre un homme âgé de 37 ans qui a usurpé son identité et s'est fait délivrer, en son nom, un passeport français par le consulat de France à Annaba. L'enquête menée par la police a révélé que cet homme, accusé principal, est de Khenchela. La perquisition effectuée en son domicile a permis la découverte du passeport français d'un autre Algérien et d'une carte d'identité. L'accusé principal a avoué, lors de son audition, que la personne qui l'a aidé est de Constantine, actuellement en fuite. Elle a une relation avec l'oncle paternel de la victime, habitant Constantine aussi (2e accusé) lequel avait remis au Constantinois en fuite un extrait de naissance de la victime en français ainsi que le livret de famille. Un employé de l'APC d'Oum El-Bouaghi, âgé de 41 ans, est également impliqué dans cette affaire. Tout le dossier était falsifié. Il suffisait de mettre la photo à la place de celle de la victime. L'accusé principal a déclaré, en outre, avoir déboursé, dans toute cette affaire, la somme de 80 millions de centimes .Mieux encore, il s'est même rendu en France, une fois, avec ce passeport.