Un site archéologique au cimetière Arbid-Ali, à quatre kilomètres d'El-Aouana, vient d'être découvert. Ce site date de l'époque romaine et sur lequel se sont succédé plusieurs civilisations, à quatre kilomètres à l'est d'El-Aouana, au bord de la mer, entre la plage Marigha et le rocher noir. Malheureusement, à Jijel, en dépit de l'annonce, il y a plus d'une année, de l'octroi d'une enveloppe financière destinée à la protection des sites archéologiques de Rabta et des vestiges de l'ancienne Chobae, la situation de déperdition où se trouvent ces témoins de l'histoire lointaine de la région n'enregistre aucun changement. Une virée du côté de la nécropole phénicienne de Rabta dévoile clairement le péril certain vers lequel vont indubitablement ces lieux. Le site est envahi de toutes parts par des constructions qui grignotent au fur et à mesure un bout de cet espace censé être protégé. À Ziama Mansouriah, les vestiges de l'ancienne cité romaine étouffent, assiégés par une urbanisation anarchique, des éléments anciens de construction, qui font la mémoire de la région, jonchent le sol dans l'indifférence totale. C'est pourquoi on se pose la question de savoir à quoi peuvent bien servir les journées d'étude, comme celles de 2005 consacrées au patrimoine et à la préservation des sites archéologiques. Ces deux plus importants sites archéologiques de la wilaya ne sont malheureusement pas les seuls à être abandonnés. On citera aussi ceux de la commune de Settara à l'est et de Djimla au sud, sans oublier l'énigmatique nécropole découverte au sud de la ville de Jijel, dont nous avions fait l'écho, sans que la moindre attention lui ait accordée.