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El Aouana cherche désespérément investisseurs
Corniche Jijelienne
Publié dans Liberté le 15 - 08 - 2005

Cinq plages immenses toutes aussi belles et aussi attirantes les unes que les autres s'étalent des Aftis jusqu'à Kissir en passant pas Arbid-Ali (Rocher noir) et Bordj Blida (Andreux).
Il faut deux bonnes heures pour relier Béjaïa à Jijel. Moins de cent kilomètres séparent les deux villes. Les aléas de la route font désormais partie du voyage et les passagers dont la plupart sont des estivants paient le prix en patience bien qu'au demeurant, le trajet n'est pas aussi agaçant.
Depuis le lancement des travaux d'élargissement de cette route, il y a près de trois mois, les automobilistes roulant dans les deux sens se confondent en civilités au niveau des goulots d'étranglement, histoire de détendre l'atmosphère, car les embouteillages se multiplient et deviennent stressants pour les plus pressés. Heureusement que le paysage est magnifique. La côte de saphir est envoûtante. La corniche qui la serpente ne peut laisser indifférents les visiteurs par milliers en ce mois d'août. Le projet de cette route, qui est une œuvre colossale, a toujours figuré parmi les plus grands souhaits des habitants de la wilaya de Jijel qui y voient depuis son lancement une lueur d'espoir au développement économique de la région qui, faut-il le rappeler, à l'exception de l'extension du port de Djendjen, ne connaît pas d'essor à proprement parler. Cependant, si l'industrie n'a pu connaître son envol, la nature est, en revanche, très généreuse, conférant un atout majeur au secteur du tourisme pour peu que les autorités locales et les élus défendent le dossier. La commune d'El Aouana que nous citons en exemple répond parfaitement à cet atout. Cinq plages immenses toutes aussi belles et aussi attirantes les unes que les autres s'étalent des Aftis jusqu'à Kissir en passant pas Arbid-Ali (Rocher noir) et Bordj Blida (Andreux). L'agriculture est presque insignifiante. Seules les populations retirées dans les montagnes pratiquent du maraîchage pour les besoins domestiques, comme c'est le cas à Hamza et Kherracha, deux mechtas campées en amont de la commune où la misère est criante. Les familles subsistent, surtout en été, de la vente de galettes, de m'hadjeb ou de beignets italiens que les enfants et les adolescents proposent aux estivants en sillonnant les plages. Sinon, aucune autre forme de rentrée d'argent. “Beaucoup d'hommes d'affaires et de commerçants d'ici ont préféré investir dans les grandes wilayas comme Alger, Oran ou Annaba. Leur apport serait d'une très grande utilité pour la commune et ses environs. Mais que voulez-vous qu'on fasse lorsque ses propres enfants détournent le regard vers d'autres cieux. “Khoubz eddar yaklou el barrani”, regrette ce jeune homme d'une trentaine d'années. Après huit ans passées au service de l'ANP, il s'est retiré pour faire de petits boulots. En été, il s'occupe de la location de chaises, parasols et tentes entre les plages Andreux et Rocher noir. Le chômage est un fléau ici, sachant que les ressources de la commune sont très limitées.
Investir dans le tourisme reste la voie salutaire pour faire sortir El Aouana de sa misère. Les potentialités naturelles n'attendent que d'être exploitées. Là encore, il faut bien négocier, car ce ne sont pas les “hors la loi” qui manquent, à l'exemple de cette concession sur la plage des Aftis accordée à un exploitant de Sétif depuis quelques années. Il y organise des colonies de vacances sans payer, nous dit-on, aucun sou. Un élu nous apprendra que ce dernier refuse de vider les lieux dans la mesure où il n'y a aucun contrat de location conforme entre lui et la municipalité. L'affaire est actuellement devant la justice. C'est dire que le dossier tourisme est loin d'être une volonté politique alors qu'El Aouana n'a d'autre vocation que ce créneau. Le maire que nous avons sollicité à maintes reprises pour un entretien s'est contenté de déclarer qu'il ne disposait pas de la moindre minute à ce sujet. La communication n'étant décidément pas le fort de certains élus.
Un centre de vacancespas comme les autres
En quittant le chef-lieu communal d'El Aouana, Bordj Blida fait partie des plus belles plages de la corniche jijelienne. Jadis Andreux, nom d'un colon français qui exploitait une ferme dont les vestiges témoignent que la région développait une autre vocation, cette agglomération est plus connue par son centre international de vacances implanté à quelques mètres de la plage. Inauguré en 1987, ce centre avait pour vocation de recevoir des estivants de passage en provenance de l'étranger. Malheureusement, les évènements qui se sont succédé ayant généré la détérioration des conditions sécuritaires n'ont pas été favorables pour assurer la continuité. Dépendant de l'Agence nationale des loisirs de la jeunesse (Analj), cette unité a cessé ses activités entre 1993 et 2000, transformée durant cette période en caserne militaire. Depuis sa réouverture, le centre a renoué avec l'animation qui lui échoit. Les colonies de vacances, les prises en charge des cadres du secteur de la jeunesse et des sports, les regroupements de sportifs constituent la principale activité en été. Le reste de l'année, l'établissement offre ses services aux séminaristes ou encore aux personnes voulant se reposer durant les vacances d'hiver et de printemps. Evidemment, l'affluence est plus importante en saison haute où plus de mille enfants sont pris en charge. Il faut dire que le centre a été entièrement retapé. Des chambres spacieuses de quatre lits, une grande salle de restauration et un hall agréablement décoré n'ayant rien à envier aux hôtels étoilés. Des activités culturelles sont organisées en coordination avec la direction de la culture de la wilaya. Si le centre s'autosuffit en fonctionnant avec ses propres moyens d'Epic et ne jouissant donc d'aucune subvention de l'Etat, c'est grâce à la bonne gestion de son directeur Mokhtar Boukhellala. Un gestionnaire issu du secteur et qui a cumulé un capital de près de trente années d'expérience ponctuées par des passages dans les centres de la capitale. Une longue expérience qu'il veut mettre au profit de ce centre, un joyau, pour lequel il développe un attachement particulier. L'endroit est magnifique et soigneusement entretenu. La verdure est généreuse avec une multitude de variétés lui donnant l'aspect d'un jardin botanique. Le souhait du directeur est de lui faire retrouver sa vocation initiale de centre international. En attendant cela, une maquette de l'extension des lieux est déjà prête. Elle prévoit des bungalows pour les familles exigeantes et des tentes avec un bloc cuisines et sanitaires pour les démunies. Une manière d'encourager le tourisme populaire. “L'objectif est de faire profiter toutes les couches sociales de séjours agréables, mais il n'est pas dans la vocation du centre de réaliser des bénéfices”, confie-t-il. Les clients que nous avons rencontrés sur place sont unanimement satisfaits du rapport prix/qualité de la prestation. mille cinq cents dinars par personne et par jour en pension complète défie toute concurrence.
Depuis 2000, plus de quatre milliards de centimes ont été investis dans la réhabilitation du centre délaissé durant sept années à cause de l'insécurité qui régnait dans la région. Un investissement réalisé grâce aux relations du directeur dont l'ambition est loin de s'arrêter en si bon chemin.
ALI FARÈS


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