Après les lycéens, c'est au tour des parents d'élèves de s'inviter dans le conflit opposant les enseignants au ministère de l'Education nationale. Et même si ces derniers comprennent les revendications des enseignants, il reste que cette grève risque d'avoir un impact sur le cursus scolaire de leurs enfants, ce qui les inquiète au plus haut point. “C'est la grève de trop !”, disent-ils. Selon eux, le conflit risque de perdurer tant que les deux parties sont déterminées à aller jusqu'au bout, et ce, au détriment de la scolarité des élèves. Afin de tenter de limiter les dégâts, les parents d'élèves ont décidé d'intervenir et de tenter une médiation entre les deux parties. L'Union nationale des associations des parents d'élèves (Unape) tiendra d'ici à samedi prochain une réunion avec les syndicats grévistes. L'objectif de cette séance sera, évidemment, de convaincre les bases respectives des syndicats à trouver un consensus à la crise de l'éducation. “Nous allons également prendre attache avec le ministère de l'Education nationale afin d'ouvrir le débat et trouver un dénouement à cette crise qui perdure”, a annoncé Khaled Ahmed, président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves. Selon lui, d'autres sujets seront abordés durant cette rencontre avec la tutelle. Le représentant de cet organe parle également d'une possibilité de repousser la date des examens de fin d'année et l'ouverture d'une deuxième session du baccalauréat pour le mois de septembre. “L'année scolaire 2009/2010 est la pire des années de cette décennie. Elle a débuté par un retard en septembre dû au mois de Ramadhan, puis la grève du mois de novembre, l'arrêt des cours à cause de la grippe pandémique, la surcharge du programme et le rattrapage des leçons perdues, l'annulation des vacances de printemps, le retour à la grève… Nous estimons que donner une deuxième chance aux élèves des classes d'examens est la moindre des choses afin de limiter les dégâts dont ils ne sont pas responsables”, a-t-il déclaré. Quant à la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, son président, Bachir Dellalou, dénonce “cette menace sur l'avenir des enfants” et appelle à la conscience professionnelle des enseignants grévistes. De son côté, l'association des parents d'élèves du lycée de Rouiba, tout en exprimant son inquiétude devant la persistance de la grève, convie “les deux parties à se mettre sérieusement autour d'une table, sans oublier un seul instant l'intérêt des élèves”. L'association des parents d'élèves du lycée de Rouiba considérait, dans son communiqué, qu'“après la grève du mois de novembre, l'accord entre le gouvernement et les syndicats allait permettre d'instaurer un climat serein entre les deux parties, ministère et syndicats, pour permettre à nos innocents enfants de reprendre leurs cours sans perturbation”.