De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les effets de la grève générale lancée par la coordination syndicale de l'éducation nationale prennent de l'ampleur au sein des établissements scolaires. Hier, les établissements scolaires donnaient l'impression d'être désertés durant la matinée. Le regroupement de femmes devant les écoles n'est plus de mise dans la plupart des écoles de la ville. Certains établissements scolaires ont même fini par se rallier aux grévistes. D'autres établissements scolaires ne semblaient même pas au courant du mouvement et ses détails. «Nous n'avons pas été contactés par les syndicalistes du secteur et nous ne pouvons pas rejoindre le mouvement sans consultations et sans dialogue autour des revendications», notent la plupart des enseignants que nous avons rencontrés dans la circonscription scolaire de Maraval et Yaghmorassen. Dans certains lycées et CEM, la grève a été suivie à 100%. C'est le cas du lycée Haddam Mustapha dont les enseignants ont rejoint le mouvement à la majorité écrasante. Dans ce lycée, les relations enseignants-administration ne sont plus au beau fixe et «les mesures de représailles n'en finissent pas de pleuvoir sur les enseignants depuis la dernière grève», rapportent les syndicalistes. Selon ces derniers, «d'autres établissements scolaires et d'autres enseignants ont rejoint le mouvement de grève», nous dit-on. Pour le moment, l'heure est au bilan entre les enseignants des établissements scolaires qui poursuivent un rythme de réunions et de regroupements afin d'éviter un essoufflement de la grève. Le durcissement du ton de la grève profite en fait à un pourrissement qui s'annonce général. M. O. Les associations de parents d'élèves appellent les grévistes au dialogue Les effets de la grève sur les parents d'élèves n'ont pas maqué de faire sortir le président de la Fédération nationale des parents d'élèves de son mutisme séculaire. Ainsi, il a rappelé aux grévistes que «les portes du dialogue sont encore ouvertes. Les responsables du ministère de l'Education m'ont confirmé que le dialogue n'a jamais été rompu entre les grévistes et eux». Dellalou rappellera que «le recours à la grève est un droit constitutionnel et que les revendications sont légitimes, mais il fait reprendre le dialogue et les négociations», dira-t-il avant d'ajouter : «Nos enfants sont les premières victimes dans ce conflit. Il ne nous reste pas beaucoup de temps pour préparer à bien les examens du bac et de 6e pour nos enfants», dira-t-il. Un changement de ton que le président de la fédération semble suivre depuis les critiques acerbes dont il a fait l'objet au lendemain des changements opérés au niveau du secteur de l'éducation nationale.