Une rencontre de mise en relation d'affaires algéro-serbes a eu lieu hier à l'hôtel Sheraton d'Alger. Initiée par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements et de la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie, cette réunion se veut un cadre de recherche des opportunités de partenariat et d'affaires entre les deux pays dans une multitude de domaines. En l'occurrence, l'énergie, les ressources hydriques, le domaine pharmaceutique, les travaux publics, la construction, le commerce. “La Serbie est un petit pays, mais qui a bénéficié d'un taux de croissance annuelle considérable, les cinq dernières années. La Serbie est un pays qui a développé un savoir-faire dans un certain nombre de domaines”, a indiqué dans son allocution d'ouverture à la rencontre, le vice-Premier ministre serbe de l'Economie, Mladan Dinkic, qui conduit la délégation serbe. Les domaines dont parle Mladan Dinkic concerne la construction, l'hydraulique, la construction routière, l'ameublement des appartements, le domaine pharmaceutique et navale. “Il y a des produits serbes qu'on peut ramener en Algérie, tout comme il y a des produit algériens qu'on peut vendre en Serbie”, dit-il. Le ministre a saisi l'opportunité de la présence d'importantes sociétés serbes pour les inciter à nouer des partenariats avec les entreprises algériennes dans une multitude de domaines. “Les entreprises serbes sont prêtes à partager leur savoir-faire et leur technologie avec leurs partenaires algériens”, a-t-il indiqué. Dans ce cadre, M. Dinkic a souligné l'excellent niveau de représentation de sa délégation qui “traduit l'intérêt de la Serbie au marché algérien qui est important”. “Pour tout grand marché, le gouvernement serbe sera prêt à soutenir nos hommes d'affaires et à fournir des garanties financières”, dira le vice-Premier ministre, avant de préciser que “nous donnerons des garanties souveraines via le Parlement serbe”. Certaines entreprises serbes sont présentes en Algérie depuis plus de quinze ans et comptent même participer à des appels d'offres de projets en Algérie pour s'inscrire sur le long terme, notera Mladan Dinkic. Intervenant de son côté, Hamid Temmar, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, a indiqué que le gouvernement algérien encourage de plus en plus le regroupement d'entreprises et à ce titre, il a recommandé aux représentants des sociétés serbes de créer des partenariats avec leurs homologues algériens dans des secteurs où il y a possibilité de coopération. “Dans le domaine de l'habitat, il y a une possibilité de participation des grandes sociétés serbes à leur réalisation”, dira Temmar. Et de préciser : “Mais cela n'empêche pas que les entreprises serbes de taille moyenne d'intervenir en se fédérant et de s'informer des chantiers de l'Algérie surtout s'agissant d'un nouveau et important programme de réalisation des infrastructures qui sera lancé en 2011 et d'y participer.” “Cette visite de la délégation serbe intervient opportunément pour permettre aux entreprises de ce pays de voir quelles sont les possibilités futures qui s'offrent à eux en Algérie”, note M. Temmar, avant de préciser qu'il est aussi question en Algérie d'un redéploiement du secteur public et d'une relance de l'industrie nationale. De même que le ministre évoquera prochainement ce qu'il appelle “la mise à niveau du secteur privé”, mais sans pour autant dire de quoi, il est question au juste. “Dans ce cadre, nos entreprises sont ouvertes au partenariat”, dit-il, avant d'énoncer les secteurs où des possibilités de partenariat sont offertes : l'automobile, la pharmacie, la chimie, la construction, l'agroalimentaire. M. Temmar annoncera à cet égard que les pouvoirs publics ont déjà mis en place des instruments juridiques pour sceller la coopération entre les deux pays. Intervenant de son côté, le président de la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie M. Bendjaber expliquera que “les Serbes ne sont pas venus que pour vendre, mais également pour nouer des partenariats avec notre pays”.