Pas moins de 14 formations venues de plusieurs wilayas du pays, une sélection marocaine et une autre tunisienne prennent également part à cette manifestation sportive féminine, inaugurée par le président du Comité olympique algérien, des cadres du ministère de la Jeunesse et des Sports et des responsables locaux. En organisant pour la première fois, et ce, depuis le 5 du mois en cours un tournoi maghrébin de football féminin, la wilaya de Aïn Defla démontre, encore une fois, qu'elle est en mesure et à la hauteur d'accueillir de grandes manifestations sportives de niveau international. Isolée et enclavée pendant les années 1990, Aïn Defla dispose à présent d'importantes infrastructures sportives nouvellement réalisées à travers l'ensemble de son territoire. Entièrement pris en charge par la Direction de la jeunesse et des sports, et en collaboration avec les autorités locales et autres instances administratives, le tournoi des footballeuses maghrébines se poursuit jusqu'à demain mercredi. Les différentes phases éliminatoires se déroulent respectivement aux stades de Miliana, d'El-Attaf et d'Aïn Defla. En plus de la participation de 14 formations issues de plusieurs wilayas du pays, une sélection marocaine et une autre tunisienne prennent également part à cette importante manifestation sportive féminine. Notons, au passage, que ce tournoi féminin draine quotidiennement une nombreuse foule, et ce, depuis l'ouverture officielle, vendredi dernier, par le président du Comité olympique algérien, des cadres du ministère de la Jeunesse et des Sports et des responsables locaux au stade omnisports d'El-Khemis. “Il n'y a pas que les hommes qui dominent la scène footballistique dans notre pays. Il existe plusieurs championnats de football féminin en Algérie, mais qui manquent, malheureusement, d'une réelle prise en charge de la part des responsables compétents au niveau des Directions de wilaya de la jeunesse et des sports. Pourtant, l'Algérie dispose de footballeuses dont les qualités techniques largement appréciables se développent d'une rencontre à une autre. Contrairement à nous, nos voisins, c'est-à-dire le Maroc et la Tunisie, dont les représentantes que vous voyez aujourd'hui vont certainement vous étonner durant ce tournoi, compte tenu de leur suprématie et de leur niveau technique très élevé, participent régulièrement à des compétitions internationales officiellement programmées par les différentes instances internationales féminines de football, ce qui contribue efficacement à leur développement et à leur supériorité sur le terrain. Leurs fédérations respectives leur assurent également, chacune, de nombreux championnats réguliers et un suivi permanent, tout en mettant à leur disposition les moyens humains et matériels indispensables au développement de leur football et aussi à la garantie d'une relève puisque même les petites catégories féminines sont sérieusement prises en charge. Pour ce qui nous concerne, nos championnats connaissent à chaque fois des perturbations à tous les niveaux, ce qui influe négativement sur le déroulement de l'ensemble des compétitions dont le calendrier établi en début de chaque saison sportive n'est jamais respecté. Quant aux moyens surtout financiers normalement attribués à nos équipes, ils sont minimes et ne répondent en aucun cas aux aspirations ni aux exigences de notre football féminin qui manque de tout. Si nous voulons vraiment garantir un avenir meilleur à cette discipline sportive qui commence à attirer beaucoup de filles, il faut impérativement mettre à la disposition des entraîneurs et autres associations concernées les moyens humains, matériels et financiers avant qu'il ne soit trop tard car de malheureuses équipes sont en train de disparaître l'une après l'autre. Que nos responsables sachent que le football féminin est une discipline sportive qui se respecte et qui doit être respectée en la prenant sérieusement en charge à longueur d'année, et non pas uniquement à l'occasion de la Journée mondiale de la femme”, s'est exprimée l'une des responsables d'une équipe féminine locale en marge du tournoi à Aïn Defla. Rappelons, aussi, que parallèlement aux rencontres sportives qualificatives pour la phase finale de ce tournoi – qui aura lieu demain mercredi – qui se déroulent sous forme d'un mini-championnat composé de quatre groupes, d'autres manifestations culturelles, éducatives et artistiques sont également au programme à travers l'ensemble des communes de la wilaya à l'occasion de la Journée mondiale de la femme. Entre autres, une conférence sur le sport féminin dans le Maghreb arabe, des expositions, des concours de coiffure et des défilés de mode attireront sans aucun doute beaucoup de familles qui ne manqueront de déguster gâteaux et autres plats traditionnels soigneusement préparés à l'occasion. Quant aux footballeuses participant à ce tournoi, elles bénéficieront de plusieurs excursions et visites guidées qui les amèneront à destination des vestiges et lieux historiques dont dispose le riche patrimoine de la wilaya. Une enveloppe financière conséquente Selon des sources administratives locales, la wilaya de Aïn Defla bénéficiera, dans le courant de cette année, de plusieurs nouveaux projets dans le cadre des plans communaux de développement et sectoriels dans de nombreux domaines à travers l'ensemble de ses communes. C'est ainsi que le secteur de la jeunesse et des sports sera prochainement renforcé par de nouvelles infrastructures sportives et de jeunesse, entre autres, le revêtement en gazon synthétique du stade de football de la commune de Rouina se trouvant à quelques kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya. Le stade omnisports de la ville d'El-Khemis connaîtra, pour sa part, des travaux relatifs à son éclairage. La réalisation de deux salles omnisports, notamment à El-Khemis et à Rouina, aura également lieu dans les prochains mois. La réalisation d'une autre salle polyvalente est également prévue dans la commune de Mekhatria et une piscine semi-olympique à El-Attaf, en plus de la réhabilitation de celle qui existe déjà à El-Amria. Les mêmes sources, qui ont également indiqué qu'une enveloppe financière estimée à pas moins de 10 milliards de DA, a été accordée par l'Etat pour la réalisation des projets en question au titre de l'exercice 2010, ont ajouté dans le même contexte que le secteur de la santé sera lui aussi bénéficiaire de plusieurs nouvelles infrastructures sanitaires dans quelques communes. “À l'instar des hôpitaux se trouvant dans la ville de Aïn Defla, qui ont déjà bénéficié de plusieurs équipements médicaux, ceux de Sidi Bouabida, dans la commune d'El-Attaf et Farès-Yahia, à Miliana, seront eux aussi dotés cette année d'un important matériel médical. Quant aux travaux de réalisation d'un nouvel hôpital de 240 lits, déjà confiés à une société chinoise, ils seront lancés dans quelques semaines à Aïn Defla. En matière de transport ferroviaire, la wilaya de Aïn Defla connaîtra, en 2010, la réalisation du dédoublement de la voie ferrée entre El-Khemis et El-Affroun, dans la wilaya de Blida, sur une distance de 67,5 km dont un tunnel de 7,5 km”, expliqueront nos sources qui ont également précisé que ce projet, qui comporte aussi une gare ferroviaire au sud-est de la commune de Sidi-Lakhdar, est attribué à une entreprise turque et une autre chinoise. Le secteur de l'éducation à Aïn Defla, également secoué ces derniers jours, tout comme les autres wilayas du pays par la grève des enseignants, a eu lui aussi sa part de l'enveloppe financière en question. Des sources ont fait savoir, à ce sujet, que celui-ci sera renforcé par de nouvelles réalisations au courant de cette année. Il s'agit, selon nos mêmes sources, de deux CEM, de trois lycées, de quatre terrains de sport, d'une demi-pension et de dix cantines scolaires. Rappelons, dans le même contexte, que pas moins de 160 milliards de centimes de ladite enveloppe ont été accordés aux nouvelles réalisations de ce secteur. Pour ce qui est du secteur de la formation professionnelle au niveau local, il vient de bénéficier de plusieurs opérations de réaménagement et de réhabilitation. D'après nos sources, ces opérations concernent le remplacement du préfabriqué de l'école paramédicale par de nouvelles constructions en dur. C'est aussi le cas pour les centres de formation de Djendel et d'El-Attaf, en plus de la transformation des annexes de Bir Ould Khelifa et d'Aïn Beniane, qui seront érigées en CFPA. “À quand notre université ?” La wilaya de Aïn Defla dispose depuis plusieurs années d'un centre universitaire qui accueille un nombre considérable d'étudiants dans de nombreuses spécialités, et qui sont originaires de différentes localités de la région. Tout comme les autres secteurs, celui-ci sera également touché par de nombreux travaux qui seront bientôt réalisés en son sein “et ce, dans le but d'augmenter ses capacités d'accueil et répondre ainsi à la forte demande des étudiants qu'il ne cesse d'enregistrer à chaque rentrée universitaire. Cela concerne le pôle résidentiel et les places pédagogiques qui sont appelés à s'élargir encore plus. C'est ainsi qu'il est prévu dans ce cadre la réalisation d'une extension de 8 000 places pédagogiques et de quatre autres nouvelles résidences de 1 000 lits chacune outre un nouveau campus”, informent nos sources au sujet du secteur des études supérieures. Pour leur part, des étudiants que nous avions eu l'occasion de rencontrer à Aïn Defla ont exprimé leur souhait de voir, un jour, leur centre universitaire s'ériger en une université. “C'est un centre universitaire qui ne cesse de s'agrandir au fil des années. Il dispose de toutes les conditions relatives aux études supérieures et à la recherche scientifique conformément aux normes et aux exigences réglementaires en la matière et qui mérite d'être érigé en une université. Alors à quand notre université ?” s'interrogent-ils en s'adressant aux pouvoirs publics concernés.