La femme algérienne sportive a le soutien du gouvernement selon Mme Toumi. La commission «La femme et le sport» du Comité olympique algérien a organisé pendant deux jours, dimanche et lundi, à Tipasa, le premier séminaire national sur la femme et le sport. Cette manifestation qui a tourné autour de la relance de l'activité sportive chez la femme algérienne, a été rehaussée, lors de son ouverture, par la présence de plusieurs personnalités, à savoir M. Boudjema Haïchour, ministre de la Jeunesse et des sports, Mme Khalida Toumi, ministre de la Communication et de la Culture et Mme Saâdia Nouara Djaâfar, ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine ainsi que des représentants des Directions de la jeunesse et des sports issus de plusieurs wilayas. Dans son allocution de bienvenue, M.Mustapha Berraf, président du Comité olympique algérien a tenu à souligner l'importance qu'il y avait de dresser un bilan de la situation actuelle de la femme sportive tout en se référant aux bonnes prestations du sport féminin au niveau international. De son côté, Mme Khalida Toumi a mis en exergue le rôle de la femme dans la promotion de la société algérienne, citant en exemple la performance de Hassiba Boulmerka, première médaillée d'or olympique dans l'histoire de l'Algérie au moment où le pays subissait les affres du terrorisme. Elle a également évoqué la résistance des femmes à la barbarie, soulignant au passage le soutien du président de la République à la gent féminine à travers la désignation de 5 femmes à des postes ministériels. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Haïchour, s'est basé sur une étude de la Cneap de 1995, donnant le taux de l'intégration de la femme dans le domaine sportif. Ainsi 200 femmes occupaient des postes au niveau des Fédérations sportives, 900 professeurs d'éducation physique et 500 femmes, sont des cadres dans le domaine sportif. Autrement dit, 80% de cette activité restent dominé par l'homme qui ne laisse à la femme que 20% des postes. Selon M.Haïchour, ce chiffre dérisoire est expliqué par la critique situation qui a touché l'Algérie. «Tout est maintenant fini. Nous devons redonner au sport féminin une nouvelle relance et surtout une meilleure prise en main afin d'améliorer le nombre de médailles remportées par les femmes au cours des manifestations sportives internationales», a expliqué le premier responsable du secteur des sports. La présidente de la commission «La femme et le sport», Melle Zhor Ghidouche a indiqué, quant à elle, les obstacles rencontrés par la femme algérienne dans son activité sportive, insistant sur le fait, qu'il faut sortir de ce séminaire avec des stratégies nouvelles et adéquates qui peuvent servir dans la promotion à la pratique sportive féminine. Plusieurs conférences ont été animées par des experts et des directeurs de l'instance olympique, suivies de riches débats avec l'assistance qui ont tous convergé sur la nécessité de la relance du sport féminin, auquel un plus grand nombre de moyens doit être déployé.