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“Sensibiliser les femmes de plus de 40 ans sur le dépistage” Dr. Adda Bounedjar, maître Assistant en Oncologie Médicale au Centre Anti-Cancer de Blida à Liberté
Le praticien relève que la surcharge des centres anticancéreux influe négativement sur les conditions de prise en charge thérapeutique des femmes chez qui un cancer du sein est diagnostiqué. Liberté : Le ministère du Travail a initié, en collaboration avec la Caisse nationale de sécurité sociale, un programme de dépistage du cancer du sein. Qu'en pensez-vous ? Dr Adda Bounedjar : Mettre en place un programme de dépistage du cancer du sein avec l'ouverture de plusieurs centres au niveau national est une bonne initiative en soi. Cela permet un dépistage du cancer le plus fréquent chez la femme et le mieux codifié. D'autres centres seront nécessaires. Ils permettront de toucher un maximum de femmes au-delà de 40 ans. Cela ne doit cependant pas se faire au détriment de la qualité de l'interprétation des mammographies. En votre qualité d'oncologue, que préconisez-vous pour réduire l'incidence du cancer du sein, ou du moins le taux de mortalité ? Pour réduire le taux d'incidence du cancer du sein, il n'y a pas mieux que le dépistage précoce et efficace. Il doit être bien fait et mené avec des campagnes de sensibilisation en direction de la femme algérienne à partir de 40 ans qui doit faire une mammographie tous les deux ans. Concernant la réduction du taux de mortalité, le diagnostic doit être précoce et cela ne peut se faire qu'avec un dépistage et un traitement adéquat avec le respect des délais entre les armes du traitement, à savoir : la chirurgie, la chimiothérapie et thérapie ciblée, la radiothérapie, l'hormonothérapie. Actuellement, comment se fait la prise en charge des femmes chez qui la maladie est découverte ? Quels en sont les problèmes ? La prise en charge de toute femme qui présente un cancer du sein se fait, en général, dans des centres anticancéreux ou bien dans des structures hospitalières spécialisées par des médecins spécialistes. Avec l'augmentation de l'incidence du cancer du sein, les centres existants se retrouvent en surcharge. Cela se répercute sur les conditions de prise en charge. Nous pensons que les nouveaux centres qui vont voir le jour prochainement nous aideront à faire face à la situation actuelle.