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La hantise de toutes les femmes
Dépistage du cancer du sein
Publié dans Liberté le 09 - 03 - 2010

Le cancer du sein est la maladie la plus redoutée par les femmes, de par sa fréquence mais surtout son extrême gravité, qui mène inexorablement à la mort quand le diagnostic est établi tardivement. Le ministère du Travail a initié, en collaboration avec la Cnas, un programme de dépistage gratuit de la pathologie. Mais de l'avis d'experts, cela reste insuffisant car il ne cible que les femmes affiliées à la Sécurité sociale et aussi par manque de structures. La prise en charge des personnes atteintes de ce cancer est loin d'atteindre de bons niveaux.
Chaque année, l'Algérie enregistre 7 000 nouveaux cas de cancer du sein. Selon de nombreux oncologues, cette statistique ne reflète nullement la réelle prévalence de la maladie. La fréquence serait plutôt de 50 nouveaux cas pour 100 000 habitants, ce qui donnerait environ
15 000 cancers du sein diagnostiqués annuellement. Au-delà des chiffres, ce sont les retards accusés dans l'établissement du diagnostic, qui conduisent au drame. Il est avéré que 50% des femmes algériennes chez qui un cancer de sein est dépisté, sont déjà à un stade avancé. Il devient alors difficile de pronostiquer la guérison, malgré les différentes possibilités thérapeutiques mises en œuvre.
Environ 3 500 femmes décèdent annuellement des suites de leur cancer, découvert au stade de la métastase. “La prise en charge des formes avancées du cancer du sein peut atteindre les six millions de DA par an et par malade, alors que lorsque le diagnostic est précoce, le coût est réduit à
1 million de DA par an et par malade. Plus important encore, la guérison est plus souvent obtenue”, a souligné le
Dr Oulmane Soumia, oncologue sénologue, lors d'une journée sur l'amélioration des prestations dans les maternités, organisée récemment à Blida par l'Observatoire algérien de la femme.
L'âge des femmes atteintes de ce type de cancer est de 45 ans. Selon les spécialistes, 70% d'entre elles sont de rhésus O+, qui semble être “un récepteur hormonal de la maladie”. Dans 80% des cas, une chirurgie (ablation du sein) se présente comme un impératif et une urgence pour sauver la vie de la patiente. Encore faut-il que la maladie soit à ses tous débuts, c‘est-à-dire encore localisée à un seul organe.
Pour cette raison, les praticiens de la santé ne cessent de plaider pour le dépistage préventif, chez toutes les femmes, âgées de
40 ans et plus. Depuis le mois de janvier dernier, la Caisse nationale de la sécurité sociale a lancé, ave l'appui du ministère du Travail, un programme de mammographies gratuites, effectuées dans quatre centres régionaux de radiothérapie (Maghnia, Constantine, Jijel et Laghouat) et le centre payeur de la Cnas du port d'Alger. Il n'en demeure pas moins que cette initiative, largement saluée, est qualifiée d'insuffisante pour faire face à la maladie. Il convient d'abord de souligner que ledit programme ne cible que quelque 30 000 algériennes, âgées de 40 ans et affiliées à la Sécurité sociale.
Qu'en-est-il alors du reste, dont le nombre reste indéfini. “Il faut savoir combien de femmes de 40 ans et plus sont recensées en Algérie. Le nombre risque d'étonner. À mon avis, il faut au moins dix centres de dépistage de cancer du sein et du col de l'utérus dans chacune des grandes wilayas, pour réussir l'opération de prévention”, souligne M. Kara, président de l'association Nassima (établie à Blida) qui accompagne les personnes atteintes d'un cancer. Dr Oulmane assure que le “dépistage de masse, par mammographie, est possible dans les grandes agglomérations, pas dans les communautés rurales ou bédouines”. À ce titre, elle préconise l'examen du sein, par palpation, dans les PMI (Centre de protection maternelle et infantile), qui existent dans chaque commune. “Il sera judicieux d'utiliser le réseau des 10 000 sages-femmes dans le dépistage du cancer du sein. Elles peuvent procéder à l'examen clinique, informent des facteurs de risque et font l'éducation de l'autopalpation”, a-t-elle suggéré, précisant que “tous les jours, des femmes porteuses de cancer du sein se présentent aux PMI pour autre chose. Il ne faut pas les laisser repartir avec leur cancer”.
Un gynécologue estime qu'il est important de miser sur la prévention et le diagnostic précoce, faut-il encore avoir les moyens de prendre en main, de manière efficiente, celles qu'on découvre malades. “Si une décision médicale n'est pas prise rapidement pour ces personnes et qu'elles ne sont pas prises en charge, c'est comme si on leur annonce le cancer, puis on leur dit : ‘Allez-y mourir en silence chez vous'”, affirme-t-il. Il est rejoint dans son opinion par M. Kara qui juge impératif d'assujettir automatiquement au dépistage, le traitement et le suivi psychologique.
Malheureusement, l'Algérie souffre, sur ce plan-là, de manque de structures de soins spécifiques et aussi de déficit de personnel qualifié.


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