Symboliquement, l'entreprise publique Algérie Télécom, avec pour P-DG, Moussa Benhamadi, a rendu hier un hommage aux journalistes femmes spécialisées dans le domaine des techniques de l'information et de la communication (TIC). L'occasion surtout de faire part des efforts fournis par l'entreprise qui se dit à l'écoute de son personnel féminin et faire ressortir le rôle de la presse dans la promotion et la sensibilisation du secteur investi dans le projet de la e-Algérie 2013. Moussa Benhamadi, entouré de Mme Attif, en tant que conseillère, et de Mme Slimani, fraîchement désignée chef de la division Djaweb, a nuancé ses propos entre avancées et travail de “longue haleine” qui reste à accomplir. Celui qui s'est positionné contre le système de quota sur le plan politique s'est prononcé, toutefois, en faveur d'une approche par compétence qui devrait faire son chemin. La situation de la femme dans l'entreprise publique est loin d'être reluisante, et ce, en dépit de certains cas édifiants qui émergent du lot à coups de grands sacrifices. Le nombre de ces femmes est très réduit, et ce, malgré les textes de loi qui lui consacrent l'égalité loin d'être évidente à concrétiser dans la réalité à tel point qu'au niveau d'Algérie Télécom, il a été introduit l'article 33 consacré par la Convention collective. Sans vouloir peser réellement sur la donne, cet article relatif à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes préconise “la mise en place d'un mécanisme spécifique de mise en œuvre pratique de ce droit fondamental de la femme travailleuse”. On se demande bien ce que ça peut vouloir réellement dire. À retenir seulement qu'Algérie Télécom emploie 5 197 femmes sur un effectif total de 23 028 salariés, soit 23%, alors que la moyenne nationale se situe à 11%. La situation n'est guère meilleure dans le privé et au niveau de tous les secteurs d'activités, y compris dans la presse.