La cité se drape de ses plus beaux atours pour recevoir ses hôtes qui auront à découvrir les splendeurs des ksours et leur inégalable beauté architecturale qui a inspiré des architectes de renom. Comme pour confirmer l'adage, jamais deux sans trois, les services de communication de la wilaya de Ghardaïa viennent d'informer les organes de presse que la Fête du tapis, prévue fin mars 2010 a été annulée pour la troisième année consécutive. Le motif invoqué serait la tenue aux mêmes dates de la Foire internationale de l'artisanat dans la vallée du M'zab. Rappelons que l'édition 2008 a été annulée en raison de l'instabilité que connaissait à l'époque la région suite aux douloureux événements qui ont ébranlé la sympathique ville de Berriane, alors que celle de 2009 le fut tout autant après les dévastatrices inondations qui ont affecté,le 30 septembre 2008, neuf des treize communes qui composent la wilaya de Ghardaïa. Néanmoins, et afin de booster l'activité artisanale de la région, très appréciée au-delà de nos frontières, il a été décidé d'organiser aux lieu et place de cette traditionnelle Fête du tapis, une quinzaine culturelle, qui aura pour cadre les grandes places des marchés mythiques de Ghardaïa et de Metlili, berceau de la tribu des Chaâmba, à 45 km au sud du chef-lieu de wilaya. Aux relents de défi à cette cascade d'annulations, sans pour autant occulter la nette volonté des responsables locaux de faire revivre culturellement la région en élaborant un calendrier de fêtes, salons et foires, misant en premier lieu sur l'inestimable richesse touristique de la vallée du M'zab, cette manifestation éminemment économique permettra sans aucun doute aux artisans de la région de présenter et d'écouler leurs produits du terroir, très prisés des touristes qui ne manqueront certainement pas d'affluer en grand nombre dans la pentapole. Et pour insuffler un rythme et un caractère festif à cette semaine, les organisateurs ont concocté un riche programme culturel, notamment folklorique à travers lequel les groupes de la région, célèbres pour leur zorna, karkabou, baroud et habits traditionnels, donneront de la gaieté et des couleurs chatoyantes à la vallée du M'zab, assurant comme à leur habitude, une liesse non-stop. Dans l'intervalle, la cité se drape de ses plus beaux atours pour recevoir ses hôtes qui auront à découvrir les splendeurs des ksours et leur inégalable beauté architecturale qui a inspiré des architectes de renom, tels Le Corbusier, Fernand Pouillon ou encore André Ravereau. Le seul souci serait peut-être à prévoir du côté des “rachitiques” capacités hôtelières de la région, lorsqu'on sait qu'une partie des blocs de l'hôtel El-Djanoub est inexploitable depuis des lustres, alors que le magnifique hôtel M'zab (ex: Rostémides et œuvre de Fernand Pouillon) demeure tristement clos, malgré les milliards de centimes engloutis pour sa restauration. Heureusement qu'un havre de paix et de confort dans le plus pur style traditionnel ibadite est assuré par une poignée de “téméraires” amoureux de la région qui ont investi dans l'édification de quelques superbes maisons traditionnelles, regroupées en des espèces de résidences éco-touristiques, au milieu de la magnifique palmeraie qui s'étale, en demi-cercle, de Béni Izguène à N'tissa. Là aussi un handicap maintes fois soulevé, tant par la presse que par les associations et les propriétaires de la région demeure d'actualité. Il s'agit bien évidemment de l'état de la piste qui dessert ce lieu paradisiaque que pourtant visitent à longueur d'années, des hommes politiques, des diplomates de toutes nationalités, des scientifiques et des artistes. Mais, plongés dans une profonde léthargie, rien ne fait jusqu'à présent bouger les responsables locaux en charge de ce dossier, au point où quelquefois on a l'impression que soit ces responsables n'ont jamais visité ce bout de paradis – “et là ils ne savent pas ce qu'ils ratent” ce qui n'est pas impossible au vu de leur impassibilité – soit ils ont “une dent” contre quelque propriétaire de l'une ou plusieurs de ces résidences, ce qui ne serait certainement pas dans l'intérêt d'un développement de cette forme d'investissement touristique génératrice de main-d'œuvre et de plus-value pour la région. Un effort des pouvoirs publics pour le bitumage des 13 km de piste que forme ce demi-cercle serait, pourtant et certainement, unanimement apprécié tant par les autochtones que par les visiteurs et locataires, ô combien nombreux de ces sites enchanteurs.