Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, s'est refusé, hier, à tout commentaire. Les journalistes de la presse écrite sont revenus plusieurs fois à la charge durant les haltes, qui ont ponctué sa visite dans la wilaya de Béjaïa, en vain. L'homme, qui n'a pas l'habitude d'être avare en déclarations, est resté impassible malgré l'insistance des journalistes. Beaucoup de questions étaient restées, en effet, en suspens : les effets des scandales sur l'image de marque du pays et de Sonatrach en particulier à la veille du congrès mondial du gaz d'Oran ? Sur les cours du pétrole en baisse ? Sur l'explosion à la plate-forme pétrochimique de Skikda, la troisième à survenir en l'espace d'une semaine ? Et à l'échelon local, connaître la position du ministre sur le projet minier de Tala-Hamza, objet d'une polémique qui n'a pas l'air de s'être estompée même si les protagonistes semblent s'abstenir, pour l'heure, de tout commentaire. L'absence du président de l'APW de Béjaïa, M. Hamid Ferhat n'a pas échappé à tout le monde bien qu'il ait été représenté, officiellement s'entend, par son vice-président du FLN. Lequel s'est empressé de dire qu'il ne s'agit pas d'un boycott, pour taire la rumeur qui a circulé. Le ministre a néanmoins réservé sa déclaration aux caméras de l'ENTV, le passage au JT du 20 heures oblige. Il dira que le taux de raccordement au gaz est actuellement de 28% et qu'à l'achèvement du programme en 2014, il “passera à 60%”, alors que les chiffres de la DMI (Direction des mines et de l'industrie) indiquent un taux prévisionnel de 36%. Pour information, le taux de raccordement à l'échelle nationale est à peu près de 48% en moyenne. La wilaya de Béjaïa accuse un retard considérable en termes de raccordement au gaz naturel. Le député de Béjaïa, M. Belkacem Meziane, avait indiqué dans un courrier adressé au wali de Béjaïa, le 18 février dernier, que “moins de 50 000 foyers”, soit 21,5%, ont accès à cette énergie. Les habitations raccordées se trouvent, selon cet ancien cadre de Sonelgaz, en milieu urbain. Pour l'heure, seules 16 communes sur les 52 que compte la wilaya, ont bénéficié de ce réseau.