Le colonel Chouaïb Oultache, l'assassin du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, aurait été transféré, hier, de l'hôpital Maillot à la prison de Serkadji suite au rapport médical favorable qui aurait confirmé son rétablissement. Oultache, qui était hospitalisé au pavillon des détenus où il a été opéré après sa blessure de deux balles au niveau de l'épaule et de la cuisse, le jour de l'assassinat, est poursuivi pour “homicide volontaire avec préméditation”. Il est actuellement “sous mandat de dépôt”, selon la déclaration de Tayeb Belaïz, ministre de la Justice. Selon une source proche de l'enquête, Oultache aurait été auditionné plus de trois fois par le magistrat instructeur chargé du dossier. Un avocat lui aurait été désigné par sa famille après qu'il eut refusé la première fois de répondre aux questions prétendant qu'il ne se souvenait de rien. Une sorte d'amnésie passagère. Sauf que depuis, Oultache aurait reconnu avoir commis son acte, invoquant “une dispute verbale violente” avec feu Tounsi. Pour lever toute équivoque, le magistrat aurait désigné un expert psychiatrique en la personne du professeur Bachir Ridouh de l'hôpital psychiatrique Frantz-Fanon de Blida mais rien n'a filtré sur le diagnostic ; “le rapport est chez le magistrat instructeur”, selon notre source. Pour rappel, le ministère de l'Intérieur avait déclaré dans un communiqué, peu après l'assassinat, que le meurtrier a agi dans “une crise de démence”. Plusieurs cadres de la DGSN auraient été auditionnés en tant que témoins dans l'affaire Oultache par le magistrat instructeur chargé de l'enquête au niveau du tribunal de Baïnem (BEO). L'enquête judiciaire se poursuit.