Escompté depuis quelques années, le programme portant sur la modernisation de l'appareil judiciaire favorise le perfectionnement de la marche des tribunaux par un affermissement des compétences des magistrats et des auxiliaires de justice à travers l'amélioration des conditions de travail et l'ouverture au droit international en vigueur, dans le cadre de l'exécution des textes. C'est du moins ce qu'a affirmé, dimanche dernier, M. Bouanik, procureur général près la cour de Tiaret, lors d'un point de presse tenu en son bureau. Parlant du bilan de la première session criminelle de l'année en cours, unique point inscrit à l'ordre du jour, ce dernier a mis en relief le strict respect de l'ensemble des instruments universels et nationaux relatifs aux droits de l'homme ainsi que l'adéquation des conventions internationales par les magistrats locaux qui ont été soumis à des formations sur des thématiques jusqu'alors peu abordées dans notre pays. Dans ce contexte, il fera remarquer que 36 affaires, sur les 39 inscrites au programme de ladite session, dont 28 nouvellement répertoriées, ont été épiloguées alors que 3 seulement ont été ajournées pour absence des accusés ou pour complément d'informations. S'agissant des pourvois en cassation, il précisera que 7 ont été exprimés par l'avocat général, représentant du ministère public, et 12 par les autres parties. “Ce qui est à retenir comme nouveau durant la dernière session qui a pris fin la semaine dernière, c'est que le tribunal a siégé avec un même président et des assesseurs spécialisés”, notera-t-il en précisant que, pour la première fois, la session criminelle n'a pas connu un agenda complémentaire. Par ailleurs, le conférencier n'a pas omis de mettre en exergue la spécialisation des pôles judiciaires dont l'objectif fondamental repose sur le regroupement des compétences afin de faire face aux différentes facettes de criminalité par des moyens modernes, voire par la mise en œuvre d'une technologie de pointe.