Raouraoua : «Zaher a qualifié cette agression de comédie et il a refusé de présenter ses excuses à l'Algérie. Je n'ai rien à voir donc avec cette personne» Selon les médias égyptiens, le pays des Pharaons aurait dû décréter l'état d'urgence à l'occasion de la visite de celui qui est devenu l'ennemi numéro un, à savoir le président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Ce dernier s'est rendu dernièrement au Caire pour participer aux travaux de la CAF et au tirage au sort des prochains tours des différentes compétitions africaines. Selon la presse égyptienne, Mohamed Raouraoua, se sentant menacé, aurait exigé des responsables égyptiens de lui assurer la sécurité. Ce que le président de la FAF a formellementdémenti en s'adressant au seul journaliste qui a pu lui parler au Caire. Mohssein Lemloul, l'un des plus brillants journalistes égyptiens, a confié à un de ses confrères de Ahly TV comment il a pu approcher et côtoyer le président de la FAF, El Hadj Mohamed Raouraoua. Mohssein Lemloul expliquera que s'aproccher de l'homme fort du football algérien relevait du parcours du combattant. Après moult péripéties, il dira qu'il est arrivé à s'entretenir avec Raouraoua et qu'il a vite compris pourquoi ce dernier jouissait d'une très haute considération auprès des instances suprêmes du football. «J'ai tout de suite compris pourquoi les autorités du football égyptien avaient pris pour cible Raouraoua.» «Pourquoi une protection spéciale ? Je suis dans un pays frère» «A la question de savoir s'il ne craignait rien en venant en Egypte, il m'a répondu qu'il était chez lui dans un pays frère, en Egypte», dira le journaliste égyptien qui ajoutera : «Raouraoua m'a confié que tout ce qui a été rapporté concernant l'exigence d'une protection rapprochée durant son séjour au Caire n'était qu'affabulation d'une certaine presse. Celle-là même qui a envenimé les choses avant la double confrontation entre les deux pays.» «J'ai refusé l'annulation du match du Caire, car nous étions dans un pays arabe» Mohssein Lemloul, après avoir précisé que l'entretien qu'il a eu avec Raouraoua s'apparentait beaucoup plus à une discussion qu'à une interview en règle, rapportera la confidence que lui aurait faite le président de la FAF à propos de la réaction des Algériens suite au caillassage du bus sur le chemin qui menait à l'hôtel : «Quatre de nos joueurs (Halliche, Saïfi, Lemmouchia et Chaouchi) étaient gravement touchés et ils étaient tout en sang. Il y avait des tas de preuves qui montraient clairement qu'un guet-apens avait été minutieusement préparé. Tous les membres de la délégation étaient profondément choqués et nous avions assez d'éléments qui nous auraient permis de retourner immédiatement en Algérie et de refuser de jouer ce match. J'ai pris la décision de faire jouer l'équipe car il n'est pas question de donner du grain à moudre aux pays qui détestent le monde arabe. Nous étions en Egypte et si ces incidents s'étaient déroulés dans un autre pays non arabe, notre réaction aurait été tout autre.» «Zaher a qualifié cette agression de comédie et il a refusé de présenter ses excuses à l'Algérie. Je n'ai rien à voir donc avec cette personne» Lemloul évoquera ce que lui avait confié Raouraoua en ce qui concerne les relations, pour le moins tendues, qui existent entre lui et Zaher, le président de la Fédération égyptienne. «Mon homologue égyptien a crié sur tous les toits que les Algériens avaient joué la comédie et qu'ils avaient monté de toutes pièces cette histoire de l'attaque du bus. C'est de la mauvaise foi, car il nie une évidence et je suis persuadé qu'il ne croit pas un mot de ce qu'il avance. Des preuves irréfutables exposées par des gens neutres ont été montrées et malgré cela, Zaher s'entête. Il refuse de présenter des excuses au peuple algérien, ce qui aurait tôt fait d'apaiser les esprits. Je n'ai donc rien à voir avec un tel personnage qui a fait preuve d'irresponsabilité», aurait confié Raouraoua. «Le caillassage du bus a été bien préparé avec des complicités au plus haut niveau» Concernant toujours l'agression dont le bus algérien avait fait l'objet en quittant l'aéroport, Raouraoua dira : «Cette attaque contre le bus a été soigneusement préparée et cela au plus haut niveau, dans le seul but d'assurer la qualification de l'Egypte pour le Mondial. Des preuves irréfutables le montrent clairement. Des centaines d'excités se trouvaient exactement à l'endroit où le bus était le plus exposé et au bon moment. Ils détenaient donc ces informations de gens qui étaient censés assurer notre sécurité. Autre chose, l'agression s'est poursuivie jusqu'à l'entrée de l'hôtel dont, comme par hasard, la porte à ouverture électronique est restée fermée pendant plusieurs minutes. Il y a aussi ces grossières erreurs qui ont été commises comme la présentation aux médias de deux personnes totalement étrangères se faisant passer pour des chauffeurs du bus. Des dizaines de preuves existent et il serait fastidieux de les énumérer.» «Insulter nos martyrs et porter atteinte à nos symboles est impardonnable» Sur la question de la tension qui existe entre les deux pays, Raouraoua rendra les médias égyptiens, surtout ceux du secteur étatique, responsables de ce qui s'est passé. «Même si le caillassage du bus est un fait grave, ce qui l'est encore plus et même impardonnable est cette campagne anti-algérienne orchestrée par les médias égyptiens. Les plus virulents ont été ceux relevant du secteur de l'Etat. On s'en est pris à nos martyrs et aux symboles du pays. Cela ne peut être ni pardonné ni oublié.» «Des avions militaires pour transporter nos supporters au Soudan, c'est du n'importe quoi !» Raouraoua profitera de sa discussion avec le journaliste égyptien pour évoquer le match d'Oum Dormane. Il dira entre autres : «On a voulu faire croire aux Egyptiens que les supporters de l'équipe d'Algérie s'étaient déplacés au Soudan à bord d'avions militaires. C'est du n'importe quoi ! Combien de personnes peuvent prendre place dans un avion militaire ? Nos supporters, et cela suite à une décision du président de la République, ont fait le voyage dans d'excellentes conditions. Il est certain que cela suscite des jalousies.» «5 ans de suspension pour un énergumène comme Ibrahim Hassan est une peine clémente» Toujours selon les propos du journaliste égyptien Mohssein Lemloul, le présiden de la FAF, M. Raouraoua, aurait trouvé la sanction infligée à Ibrahim Hassan comme dérisoire. «A Béjaïa, cet individu a tabassé le quatrième arbitre et s'en est violemment pris aux autres officiels. Il a montré, sous l'œil des caméras, son degré d'éducation en ayant été l'auteur de gestes obscènes en direction du public. C'est d'ailleurs à la suite du visionnage de ces images par des membres de la FIFA que la sanction a été aggravée. Ce triste personnage aurait dû être radié à vie, car il n'a rien à faire sur un terrain de sport.»