Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) est depuis lundi sans bureau national. Les 13 membres de cette instance exécutive, à leur tête le coordinateur national M. Nouar, ont déposé leur démission à l'issue des travaux du Conseil national qui se sont achevés lundi soir. selon M. Nouar, “la démission du bureau national se veut être une réponse aux nombreux reproches des enseignants qui ont critiqué la position du Cnapest face à la sortie du ministère de l'Education”. En fait, les enseignants ont reproché à leurs représentants d'avoir abdiqué et appelé à la reprise des cours après le forcing du département de M. Benbouzid. Un climat de suspense et une atmosphère de non-confiance se sont installés au milieu des enseignants et les accusations et autres griefs allaient bon train, explique encore le désormais ex-président du syndicat. Ce dernier et les 12 autres membres du bureau national se sont réunis la veille de la tenue du conseil national et “les membres étaient unanimes à dire que seule la démission du BN pourrait faire regagner la confiance des enseignants”, explique M. Nouar. Et d'ajouter : “Les enseignants nous ont accusés de ne pas agir dans le bon sens et leurs intérêts suite à l'appel à l'arrêt de la grève. Alors, nous cédons le terrain pour permettre à d'autres compétences de renouveler la confiance.” En fait, à travers cette décision, le bureau national du Cnapest “veut donner une leçon de démocratie aux milieux politiques et autres responsables qui ne cèdent guère leurs postes en dépit de nombreuses critiques et échecs”. En un mot, la sortie musclée de M. Benbouzid a fini par faire éclater le syndicat. La guerre entre opposants et partisans de la grève a contraint le BN a tranché pour ne pas “s'épuiser dans de faux problèmes et querelles internes inutiles”. Les élections pour le renouvellement des 13 membres du bureau national auront lieu “très prochainement”. Le Cnapest compte s'organiser avant la fin des vacances scolaires pour que le nouveau bureau décide de la suite à donner au mouvement de contestation dans les lycées. À quelque deux mois du tant attendu examen du baccalauréat, la reprise de la protestation est une forte probabilité. L'angoisse des parents et des postulants au bac s'accentue de jour en jour.