Dans une déclaration-appel, parvenu hier à notre rédaction, le coordinateur national du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Nouar Larbi, souligne que « la détérioration de l'exercice des libertés fondamentales ne cesse de s'aggraver dans une Algérie démocratique ». Après l'incarcération des journalistes, ajoute-il, c'est au tour des syndicats autonomes de payer leur « audace » pour avoir osé exercer le droit syndical. En effet, le juge d'instruction près le tribunal de Bordj Bou Arréridj a ordonné le renvoi du dossier du syndicaliste du Cnapest, Abdelouahab Zebiri, au tribunal des délits sous les chefs d'accusation : « Gestion d'une association non agréée (Cnapest), organisation de réunions publiques non autorisées et organisation d'un arrêt de travail collectif et concerté. » L'affaire remonte à avril 2005, suite à une plainte déposée par la direction de l'éducation de la wilaya de Bordj Bou Arréridj où le juge d'instruction a mis l'accusé sous contrôle judiciaire durant 11 mois ! M. Zebiri et cinq membres du bureau national du Cnapest sont poursuivis pour le même délit dans une autre affaire actuellement en instruction au tribunal Abane Ramdane à Alger. Ils sont également sous contrôle judiciaire depuis avril 2005. Le Cnapest interpelle les ONG des droits de l'homme, les avocats, les syndicalistes, les journalistes et les représentants du peuple à l'APN et au Sénat pour « prêter main forte à notre collègue ainsi qu'à notre juste combat démocratique pour le libre exercice du droit syndical garanti par la Constitution ».