Les jeunes face à la réalité du terrain Les journées portes ouvertes organisées ces jours-ci pour promouvoir la création d'emplois pour les jeunes semblent traduire la volonté des pouvoirs publics via une plus large diffusion de l'information sur les différents dispositifs, à lutter de façon plus engagée contre le chômage dont le taux chez les jeunes reste très élevé en Algérie. Il faut reconnaître que le gouvernement depuis plus d'un an au moins multiplie les efforts pour la création d'emplois à travers des mesures incitatives, l'assouplissement dans l'octroi des crédits, et des dispositions fiscales en faveur des entreprises. Mais sur le terrain, tout cet élan se trouve freiné par la corruption et la bureaucratie. Phénomènes qui découragent les initiatives, le développement d'activités et partant la création de richesses. À quoi bon engager tous ces investissements si les collectivités locales ne s'impliquent pas également dans la démarche. Si on veut réellement lutter contre le phénomène des harragas, il convient d'abord de s'attaquer à ces pratiques qui s'assimilent à des détournements de cette détermination des pouvoirs publics à enrayer le chômage. L'expérience de la microentreprise montre, elle, que les projets sont orientés essentiellement vers le secteur du transport et du bâtiment. Un travail reste à mener donc auprès des jeunes diplômés et des potentiels promoteurs dotés de qualifications pour que cette concentration d'activités s'élargisse à d'autres segments porteurs ou à plus forte valeur ajoutée tels que l'industrie, les nouvelles technologies de l'information, les biotechnologies, la fabrication ou le montage équipements en matière de lutte contre la pollution. Il reste également à ancrer l'esprit entrepreunarial chez un plus grand nombre de jeunes pour que le nombre de microentreprises et de nouvelles PME se multiplie. Des facilitations à l'accès au marché par les donneurs d'ordres devraient également concourir à la densification du tissu de microentreprises et de PME en Algérie. Enfin, la mise en œuvre de la stratégie industrielle, des programmes de mise à niveau et de création de petites et moyennes entreprises au cours du quinquennat 2010-2014 ainsi que la promotion de l'initiative privée devraient stimuler l'emploi en Algérie. À ces conditions, on serait en bonne voie de gagner la bataille du chômage. Encore faut-il que le politique soit réellement un catalyseur et non un frein à la création d'emplois et de richesses. Dans cette situation, il convient de commencer par mettre en avant dans le discours officiel les emplois permanents qui seront créés et ne pas semer l'ambiguïté à travers l'usage du simple terme d'emploi. LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI