«Vouloir, savoir, s'accrocher et entreprendre», cette sentence déclamée par un jeune promoteur participant aux journées «Portes ouvertes» sur l'emploi, organisées depuis lundi à El Tarf, semble être la devise adoptée par nombre de ses pairs dans cette wilaya. Cette manifestation de trois jours permet à de jeunes investisseurs ayant réussi à contourner, avant la mise en place de nouvelles facilités, tous les obstacles bureaucratiques, notamment la «frilosité» longtemps observée au niveau des institutions bancaires, d'exposer leurs projets et les équipements qu'ils ont acquis grâce à l'accompagnement des différents dispositifs de soutien à l'emploi. Ces «portes ouvertes» offrent également l'occasion à ces mêmes dispositifs de mettre en relief la levée des «goulots d'étranglement» et des méthodes bureaucratiques qui ont freiné, durant plusieurs années, les efforts entrepris pour créer de l'emploi «Après la levée des verrous bureaucratiques, notamment pour le financement des projets, un engouement particulier est actuellement observé chez de nombreux jeunes plus que jamais déterminés à créer leur propre entreprise», souligne un jeune participant. De jeunes techniciens et ingénieurs en hydraulique, charpente métallique, menuiserie générale, travaux publics, aviculture, et autres, exposent leur savoir-faire et «n'attendent qu'un signe pour prendre en charge tout ou partie de certains projets de développement accordés aux collectivités locales», affirme un cadre de l'antenne locale de l'Angem (Agence nationale de gestion des microcrédits). Un ingénieur hydraulicien, spécialiste dans la pose de canalisations, insiste sur sa «capacité à assumer un plan de charge qui puisse lui permettre de prouver son savoir-faire et de faire connaître son entreprise». Les agences de soutien à l'emploi (Ansej, Cnac, Angem) s'emploient, au cours de cette manifestation à faire connaître aux jeunes, les nouvelles mesures arrêtées pour leur permettre d'investir utilement. Cette occasion est «surtout une opportunité pour toutes les structures soutenant l'emploi de se rapprocher des jeunes et de les mobiliser davantage», indique M.Ahmed Kahlouche, directeur de l'antenne locale de l'Ansej. «L'emploi est l'affaire de tous et toute politique dans ce sens doit mener à l'identification de nouveaux créneaux d'activité susceptibles de promouvoir ce secteur qui représente une priorité absolue pour les pouvoirs publics», explique ce responsable, avant d'affirmer que devant la raréfaction d'entreprises de réalisation performantes dans la wilaya d'El Tarf, à même d'absorber le chômage, la création de microentreprises a fini par s'imposer comme une véritable «planche de salut» pour les jeunes de cette région du pays.