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Biométrie, bureaucratie et intégrisme
Publié dans Liberté le 30 - 03 - 2010

Le ministre de l'Intérieur fait la promotion de la carte d'identité et du passeport biométriques. Tout est fin prêt, comme disent les responsables de ce genre de campagne, pour la réussite de l'opération.
Dès novembre 2015, nous devrions être parés de ces inimitables outils d'identification. Ce n'est pourtant pas la contrefaçon qui menace nos documents, mais le fait que des imposteurs peuvent se procurer de vrais documents, qu'il s'agisse de pièces d'identité, de cartes
grises, d'actes de propriété, de diplômes, d'attestations d'ancien moudjahid…
Si ces documents se vendent ou simplement s'offrent, en l'état actuel de la technologie, pourquoi deviendraient-ils inaccessibles parce que leur procédé de fabrication aura évolué ?
Les cartes grises vierges qu'on retrouve parfois par centaines sur les trafiquants de véhicules ou les passeports qui servent à mettre hors de portée de la justice des personnes recherchées pour détournements ne sont pas fabriqués dans des caves par de diaboliques bricoleurs. Non, ils proviennent de coffres-forts de l'administration, par ailleurs très rétive à délivrer une simple fiche d'état civil à l'impuissant quidam.
Cela changerait quoi à un permis de conduire “acheté” qu'il soit plus ou moins sophistiqué ? Qu'est-ce qui sécuriserait une carte d'identité biométrique si la “recommandation” bénéficie du laxisme du préposé habitué à obéir aux injonctions d'en haut ? Une carte avec la vraie empreinte de la main ou même de l'iris, si elle est complaisamment délivrée, reste une fausse carte d'identité. Une vraie-fausse carte d'identité, comme on les appelle.
D'un autre côté, la numérisation du registre de sécurité sociale n'a pas empêché l'empire du passe-droit en matière de prise en charge et celle de la carte grise le trafic de véhicules.
Il est d'heureux Algériens qui mettent bien plus de soin à entretenir et à renouveler la carte de “Club des Pins” qu'à conserver et à renouveler leur carte d'identité. Aux points de contrôle, la première leur confère “plus” de citoyenneté que la seconde. Certaines cartes professionnelles dispensent tout aussi avantageusement de la carte d'identité officielle.
Ce n'est pas moins le retard technique que la bureaucratie, la corruption et le passe-droit qui hypothèquent le progrès de l'administration nationale.
Mais le gouvernement agit comme si la bureaucratie était un simple effet de désuétude technique de ses instruments.
La biométrie, ainsi conçue, comme un objectif, Zerhouni oublie, dans sa campagne en cours, d'en évaluer les incidences en matière de bureaucratie et de fiabilité de l'identité. Par contre, il s'inquiète des appréhensions des intégristes. Jusqu'à tenter de les convaincre qu'une photo sans barbe leur faciliterait les transits internationaux ! Il fallait que l'Etat manquât de conviction pour être ainsi réduit à brandir “l'astuce” pour plaider l'utilité de sa réforme. Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, il envisage des femmes photographes dans les daïras pour ne pas violer l'intimité de la chevelure de nos pieuses concitoyennes. Les autres, les impies, auront peut-être le choix.
Le gouvernement des fidèles ne peut être aussi le gouvernement de la citoyenneté. Ni du progrès. Pour rester dans le visagisme, tout cela n'est que cosmétique.
M. H.
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