La formation destinée aux femmes algériennes chefs d'entreprise, qui a débuté le 29 mars dernier, sera close aujourd'hui avec la remise de diplômes. Cette initiative a été entreprise par l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE), en collaboration avec l'association algérienne des femmes chefs d'entreprise Seve et l'Algérienne manager et entrepreneur (Ame). Pour ce stage qui sera ponctué par la remise de diplômes, elles étaient une cinquantaine à suivre la formation. Une quarantaine de chefs d'entreprise représentant plusieurs wilayas et plusieurs domaines, dont le secteur des énergies renouvelables, la pharmacie, l'artisanat, le BTP, l'agriculture, l'agroalimentaire, l'ingénierie, le consulting et la communication était présente. En fait, le but de cette formation est de permettre aux participantes d'importer et d'exporter sans risques, tout en observant les règles du commerce international, la gestion de la relation avec le client étranger et la finalisation des procédures de livraison et de payement des marchandises. Entre autres, il s'agissait également de l'étude et la connaissance du système italien des PME dans tous les secteurs du commerce international. Pour la journée d'hier, le professeur Antonio Olivieri a assuré la formation sur la pratique de l'export et la gestion du business. “L'un des problèmes de ces chefs réside dans la spécialité de l'entreprise. Le personnel ne touche qu'à un seul domaine, il devrait s'ouvrir à d'autres produits du même secteur”, a souligné le professeur. Par ailleurs, dans le but de conquérir les marchés internationaux, les vendeurs devraient connaître la culture du client pour qu'il y ait une bonne approche entre les deux interlocuteurs. “Ces femmes croient que parler anglais suffit pour faire des affaires. En fait, pour avoir un client, il faudrait commencer par connaître sa culture et ses traditions pour arriver à conquérir le marché”, a-t-il ajouté. Selon Antonio Olivieri, cette formation est très bénéfique pour ces chefs d'entreprise qui ne demandent qu'à acquérir le savoir-faire nécessaire afin de connaître le marché qui évolue sur la scène internationale. “En effet, elles avaient la théorie, mais maintenant le terrain, elles savent comment manipuler les documents et les démarches à faire pour évoluer à l'étranger”, a-t-il dit. Parmi les participantes, Mme Rachedi est dirigeante d'une entreprise de formation et de gestion à Oran, depuis 1993. “Dans ma boîte, nous nous occupons des femmes qui ont des projets d'entreprise et nous les formons pour qu'elles puissent les concrétiser”, a-t-elle dit. Cette femme a pu gravir les échelons malgré la situation que vivent les femmes dans la société algérienne. “Au début, c'était assez difficile de s'imposer surtout dans les espaces pour hommes. C'était très difficile d'obtenir une information”, a-t-elle confié. Par contre, ces dernières années, beaucoup de femmes évoluent et s'impliquent dans le monde des affaires. “Pour cette année, nous allons suivre une cinquantaine de femmes. À cause de la malvie, elles se mettent à travailler en ouvrant des boutiques ou des ateliers d'artisanat”, a-t-elle ajouté. Beaucoup d'autres participantes à cette formation ont également raconté leur parcours, certes, semé d'embûches, mais elles ont fini par concrétiser leur rêve. Le tout reste une question de volonté.