Des responsables indonésiens se sont félicité, hier, de l'arrestation du chef terroriste Hambali et ont souhaité qu'il leur soit remis pour être jugé et répondre notamment du carnage de Bali. La police et des membres du gouvernement ne savaient pas, hier soir, où se trouvait le cerveau de la Jamaâ Islamiya (JI), détenu par les autorités américaines après son arrestation, lundi, en Thaïlande. Hambali, parfois surnommé l'“Oussama Ben Laden d'Asie du sud-Est” et qui serait le lien entre Al-Qaïda et la JI, était notamment recherché par les Indonésiens pour être derrière l'attentat qui avait fait 202 morts, le 12 octobre 2002, à Bali, et celui contre l'hôtel américain Marriott de Jakarta, où 12 personnes, dont un kamikaze présumé, ont été tuées le 5 août. La police a démenti des déclarations de responsables thaïlandais annonçant que Hambali avait déjà été transféré en Indonésie. Jakarta attend d'obtenir des informations des premiers interrogatoires de Hambali, et la police a annoncé préparer une équipe qui pourrait aller l'interroger sur son lieu de détention. Les Etats-Unis, qui ont annoncé la capture de Hambali, traqué depuis des mois par toutes les polices d'Asie, ont précisé que le suspect était détenu et interrogé par les autorités américaines dans un lieu tenu secret.