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Hacine, un douloureux anniversaire
Mascara, évocation
Publié dans Liberté le 17 - 08 - 2003

Si le séisme de Béni Chougrane a été presque oublié car gommé par celui du 21 mai dernier, ses séquelles restent perceptibles pour tout visiteur de passage dans la commune de Hacine, localité où l'épicentre à été enregistré. Des signes évidents qui éveillent les consciences et rappellent les douloureuses circonstances vécues par les sinistrés depuis le 18 août 1994, date du drame qui avait endeuillé la région de Mascara et qui a coûté la vie à 172 personnes et fait 280 blessés, dont certains handicapés à vie, et des centaines de sans-abris. Neuf années se sont écoulées depuis et la population continue de subir les conséquences de cette catastrophe.
Des logements fissurés, des amas de pierres, des gravats, des baraques et des tentes encore implantées ne font que ressusciter de douloureux souvenirs même si dans le domaine de la reconstruction, de gros efforts ont été consentis par l'Etat afin d'atténuer les souffrances des victimes. Pourtant, à cette époque, le Chef du gouvernement ainsi qu'un bon nombre de ministres s'étaient rendus sur les lieux pour constater l'ampleur des dégâts et le Chef du gouvernement en personne avait pris l'engagement pour que tous les problèmes des sinistrés soient pris en charge par l'Etat mais, depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts sous prétexte du caractère d'urgence que revêtait l'opération de reconstruction de la zone sinistrée dans la région de Béni Chougrane fut un fiasco car les logements évolutifs ont été confiés à des entrepreneurs débutants dans l'activité n'ayant ni références ni qualifications professionnelles.
Ces nouveaux “managers” avaient eux-mêmes donné en sous-traitance certains travaux à des tâcherons, raison pour laquelle les délais d'exécution n'ont pas été respectés et des malfaçons ont été décelées. L'opération, pourtant financée par la Banque mondiale, consiste en l'octroi d'un lot de terrain de 204 m2 et d'un bâti de 35 m2, à charge pour les citoyens d'achever ou de procéder à l'extension de leur propriété. Ils ont en outre bénéficié d'un sous-prêt de 150 000 DA remboursable pour ceux jouissant de revenus conséquents; alors que pour les nécessiteux ce prêt est converti en don.
Mais, pour prétendre à cette faveur, la Banque de développement local (BDL) a exigé un dossier complexe composé, notamment, des extraits de rôles que tous les sinistrés n'ont pu obtenir, motif pour lequel certains sinistrés ont dû renoncer à cet avantage, d'où leur frustration.
Dans la même lignée, les sinistrés ayant perdu un enfant ou un parent n'ont bénéficié d'aucune indemnisation en dépit de la constitution de dossiers y afférents. Comme les victimes handicapées à la suite de cette catastrophe ne perçoivent aucune compensation bien que cette qualité leur soit reconnue.
Le visiteur présent au lendemain du séisme du 18 août 1994 et de passage aujourd'hui dans la commune de Hacine ne manquera certainement pas de constater qu'un volume important de travail reste à faire afin que disparaissent à jamais les stigmates du séisme car le souvenir est réellement présent dans la mémoire des sinistrés même s'il faut admettre que la localité a bénéficié de plusieurs projets : lycée AEP, 714 logements évolutifs et diverses opérations dans le cadre de la reconstruction de la zone touchée par la catastrophe naturelle.
Mais tous ces bienfaits sont éclipsés par la situation qui prévaut dans la région. La douleur des sinistrés est tellement profonde que la moindre évocation de ce drame fait monter la colère des centaines de victimes qui se sentent flouées, notamment celles qui ont perçu une tranche seulement du prêt qui leur a été accordé et qui ne cessent de réclamer le reste de ce qu'ils considèrent comme leur dû. L'histoire retiendra que le séisme de Béni Chougrane a permis à des dizaines de personnes sans foi ni loi de s'enrichir en mettant à profit l'anarchie qui s'en est suivie sur le dos des centaines de victimes, lesquelles ont perdu biens, meubles et immeubles, un parent ou un proche ou d'autres handicapés à vie.
A. B.


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