Avec des parts de marché estimées à 26% en volume et de 6% en valeur, le groupe Saidal s'impose comme leader dans la production pharmaceutique en Algérie. Au jour d'aujourd'hui, Saidal compte 314 produits enregistrés au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Selon M. Yahia Saâd-Eddine Naïli, directeur marketing du groupe, “Saidal a fait une évolution considérable de 2005 à 2010 dans le développement de sa gamme”. Les principales classes thérapeutiques ciblées sont le diabète, les maladies cardiovasculaires, les maladies de psychiatrie, de gastro-entérologie. “Nous avons donc développé en 5 années 160 produits, 30 produits par année en moyenne”, précise M. Naïli. Le développement de cette gamme s'est faite en prenant en considération la pyramide d'âge des Algériens, l'évolution de cette pyramide d'âge et aussi l'évolution de l'espérance de vie. Avec l'augmentation de l'espérance de vie, la consommation de produits pharmaceutiques a augmenté, notamment chez les personnes âgées. Le groupe, qui a tout pour réussir et se positionner en tant que leader de l'industrie pharmaceutique nationale et du médicament générique en Algérie, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. En effet, Saidal a établi un programme ambitieux pour se développer davantage les années à venir, notamment après que l'Etat eut accordé à l'entreprise une enveloppe de 18 milliards de dinars à titre de prêt bonifié et la récupération par le groupe des structures de Digromed, entreprise de distribution pharmaceutique. Ces deux évènements contribueront au développement et à l'élargissement qualitatif et quantitatif de la production et de l'investissement dans le secteur pharmaceutique. À ce titre, Saidal est exposée à une concurrence très agressive par les multinationales. Mais malgré cela, elle a réussi à garder ses parts de marché, et parvient à placer ses produits à côté de ces géants. “Il y a le lobbying des laboratoires étrangers”, explique M. Naïli. “Nous ne partons pas à armes égales. Quand vous prenez un leader mondial qui consacre pratiquement plus de 30% de son chiffre d'affaires qui est déjà énorme, à la promotion, il n'y a pas photo. Il n'y a même pas à faire de comparaison avec une entreprise nationale qui, il y a une quinzaine d'années, a failli mettre la clé sous le paillasson. Ce n'est pas aussi évident. Nous faisons notre chemin doucement, nous accordons plus d'importance à la recherche développement et au marketing, mais cela reste à armes inégales, nous n'avons pas et nous n'aurons jamais du moins à court terme les mêmes moyens en termes de budget de promotion”. Malgré donc la présence en Algérie de 4 000 laboratoires qui importaient des médicaments, Saidal a pu résister. M. Naïli indique que c'est “grâce aux malades qui nous font confiance et aussi à l'effort qui est fait en interne que Saidal a amélioré son outil de production. Elle a fait d'énormes efforts en matière de recherche et de développement. Elle a fait d'énormes efforts dans la promotion de ses produits qui sont des génériques de qualité appartenant à des classes de produits récents qui viennent de tomber dans le domaine public. Ce sont des produits qui ont fait leurs preuves en termes de qualité, ajoutez à cela le prix. Quand vous avez un rapport qualité/prix, beaucoup d'éléments plaident forcément en votre faveur”. La tendance n'a jamais été d'emblée vers le générique et cela est valable partout dans le monde. Cette tendance a toujours été insufflée par les pouvoirs publics, c'est-à-dire les gens qui remboursent les médicaments. La promotion du générique passe donc par l'implication de l'Etat à travers les différentes institutions : le ministère de la Santé et celui du Travail par le biais de la Cnas.