La station régionale de la protection des végétaux implantée à Misserghine, dans la wilaya d'Oran, a organisé une journée technique d'information qui a tourné autour de trois principaux thèmes que l'assistance, composée des représentants de sept Chambres d'agriculture des wilayas de l'ouest du pays, des présidents d'associations des agriculteurs, des céréaliers, ainsi que des responsables de deux sociétés, Syngenta et Agrichem, spécialisées dans la production et la distribution des pesticides, ont développé. Il s'agit donc des maladies cryptogamiques des céréales (septoriose, taches auréolées et rouille jaune), le vers blanc des céréales (préparation de la prochaine campagne par l'utilisation des semences traitées et des travaux culturaux), alors que le dernier thème a été consacré à la protection des cultures maraîchères, principalement la tomate contre la mineuse (tuta absoluta), un papillon à mœurs nocturne qui s'attaque à toutes les parties vertes de la tomate et ce, par l'utilisation de méthodes techniques ou lutte intégrée appelée communément lutte prophylactique biologique et chimique. Lors de son intervention, Bakhti Tandjaoui, directeur de la station hôte, a révélé qu'en l'absence d'un traitement adéquat, l'impact économique en ce qui concerne les pertes en matière de production est considérable. “Ces pertes peuvent aller jusqu'à l'anéantissement totale de la parcelle non traitée”, fera-t-il remarquer, avant d'ajouter que la lutte biologique est prise totalement en charge par le ministère de l'Agriculture. Après les deux exposés présentés en data-show par les responsables des deux sociétés précitées sur l'efficacité des produits (pesticides et insecticides) destinés à la lutte contre les maladies foliaires, le doigt a été mis sur le coût de ce traitement utilisé en trois fois, mais aussi sur la crainte d'un tel investissement qui pourrait ne pas donner de résultat probant. Une situation qualifiée par un intervenant de goulot d'étranglement et ce, même si l'absence d'une culture de traitement chez les agriculteurs de l'Ouest a fait l'unanimité lors du débat, contrairement à leurs homologues de l'Est.