Les attaques contres les jeunes Algériens à Londres se multiplient. Sans cibler précisément notre communauté, elles sont le reflet d'un climat d'insécurité pesant qui règne dans la capitale britannique, surtout dans les quartiers défavorisés. Les règlements de compte entre gangs rivaux sont la principale cause de la hausse de la criminalité, notamment chez les adolescents. Mais il arrive aussi que les homicides soient le fait de forcenés ou de drogués. Un jeune Algérien de 18 ans, dont le nom n'a pas été révélé par la police, a été tué mercredi dernier, devant un arrêt de bus, dans la localité d'Archway, au nord-ouest de Londres. Son assassin lui a asséné six coups de poignard dans le dos et à l'oreille, avant de prendre la fuite. Selon les enquêteurs, le tueur décrit comme un maniaque ne connaissait pas sa victime et l'avait attaquée délibérément. Il avait commencé par l'insulter avant de s'acharner sur lui avec son couteau. La police a retrouvé le jeune Algérien gisant dans une mare de sang. Elle l'a transporté à l'hôpital le plus proche où il a rendu l'âme. Selon le témoignage de ses proches, le défunt venait juste de s'installer à Londres, dans le quartier algérien de Finsbury Park. Auparavant, il vivait à Newcastle, au nord de l'Angleterre. Trois jours après le crime, les éléments de Scotland Yard ne sont pas encore parvenus à mettre la main sur son assassin. À ce jour, la police ne sait pas aussi qui a tué Fethi Bouchareb, un autre Algérien, retrouvé mort à Covent Garden, un arrondissement situé dans le West End, le quartier touristique de Londres. Au début du mois d'avril, le corps de la victime âgée de 26 ans avait été découvert dans un square. Les résultats de l'autopsie ont révélé que le jeune Algérien avait été étranglé. En l'absence de témoins, les policiers ont eu du mal à identifier l'assassin et les raisons du crime. Fethi Bouchareb vivait de manière clandestine à Londres. Ce qui était loin d'être le cas d'Abdelkrim Boudiaf. En mars 2009, le jeune étudiant d'origine algérienne était tué d'un coup de feu, alors qu'il se trouvait avec un groupe d'amis, à Browdswater Road, non loin de son lieu de résidence à Tottenham, au nord de Londres. L'enquête a révélé qu'il a été victime d'une erreur sur la personne. Ses assassins, deux membres d'un gang, l'ont confondu avec l'un des éléments d'un groupe rival. Après avoir achevé brillamment son cursus secondaire, Abdelkrim s'apprêtait à rejoindre l'université de Nothhampthon, pour y suivre des études de droit. Evidemment, cette série d'assassinats n'est pas sans rappeler le double meurtre dont Yasmine et Sabrina Larbi Chérif ont été victimes à la fin de l'année 2008. Les deux sœurs avaient été attaquées dans leur appartement de Birmingham et poignardées. Leur assassin a été condamné par la justice à une peine très lourde.