Le duo de légende Medjahed Hamid et Nouara se prépare à rejoindre Paris pour deux concerts exceptionnels les 24 et 25 avril, en compagnie de Djaâfar Aït Menguellet, le fils de Lounis. Liberté : Après le concert de Montréal et celui de Tizi Ouzou, peut-on parler d'un retour sur scène de Hamid Medjahed et de la diva Nouara ? Medjahed Hamid : En ce qui me concerne, ce n'est pas un retour sur scène, car je suis toujours sur scène un peu partout, même si, il est vrai, je ne me produis pas souvent, pour la simple raison qu'il faut être sollicité. Je ne suis pas de ceux qui se proposent pour chanter. Question de principe. Pour Nouara, on peut dire qu'il s'agit d'un retour après 15 années d'absence de la scène. Ce retour s'explique, comme vous le savez, par le fait que, depuis 2 ans, nous préparions un nouvel album pour Nouara. Abdelmadjid Bali, pour les textes, Nouara pour le chant et moi-même pour les compositions musicales travaillons sur ce projet. Nous sommes bien avancés, même si cela paraît un peu lent. Pour cela, il me fallait convaincre Nouara de renouer avec la scène pour qu'elle sache que son public l'aime toujours et l'attend, mais aussi renouer avec le chant. Depuis, nous avons animé ensemble 3 récitals à Tizi Ouzou, à la maison de la Culture Mouloud-Mammeri, un autre à Béjaïa pour clôturer le Festival de la chanson kabyle (dédié à Allaoua Zerrouki et à Nouara), à la maison de la Culture Taos-Amrouche, et, enfin, nous avons participé à la soirée organisée par la radio Chaîne II à l'auditorium Aïssa-Messaoudi, à l'occasion de Yennayer 2960. Le gala de Paris est une bonne opportunité pour rencontrer vos fans de l'émigration. Que ressentez-vous en vous préparant à chanter là-bas ? Effectivement, c'est un grand plaisir de rencontrer notre public à Paris. Pour le moment, notre seul et unique objectif est de bien préparer ces deux récitals afin que ceux qui viendront nous voir et nous écouter soient comblés. Nous feront l'impossible pour que notre rencontre soit totalement une réussite. Vos fans trouvent des difficultés à trouver sur le marché vos œuvres. Y a-t-il un projet de reproduction pour satisfaire le public ? Pour moi, après les trois albums récemment sortis pour la première fois sur le marché, un 4e est en phase finale avant l'entrée au studio. Pour Nouara, nous venons d'en parler. Y a-t-il de nouveaux projets de spectacles à Alger, Oran, etc. ? Nous ne projetons rien, ce n'est pas à nous de le faire. Mais si nous recevons des propositions sérieuses, nous y répondrons avec plaisir, bien évidemment. Djaâfar Aït Menguellet passe avec vous. Que pensez-vous de la génération de jeunes chanteurs ? Ceci est le prélude à une série de spectacles où les “portes seront ouvertes” aux jeunes chanteurs qui méritent notre attention. À chaque fois, lors d'un gala, nous programmerons en ouverture un jeune chanteur de talent pour prouver que la relève existe, n'est-ce-pas ? Le mot de la fin… Merci au quotidien Liberté pour nous avoir donné l'occasion de nous exprimer et saluons par la même occasion tous les lecteurs et lectrices de votre journal.