Baptisée par le Croissant-Rouge émirati, source de cette allocation, “Kafel El-Yatim”, l'opération de parrainage, consiste à ce que chaque homme d'affaires des Emirats prenne en charge un enfant algérien jusqu'à sa majorité. Profitant de son passage à Tiaret, le président de la Fondation pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), le docteur Mustapha Khiati, a affirmé que le parrainage des enfants orphelins doit être mis à l'avant de toutes les préoccupations. Dans la foulée, ce dernier a annoncé que pas moins de 3 000 enfants, sur les 600 000 recensés, sont, à ce jour, pris en charge par sa fondation à raison de 3 000 DA par mois et par enfant. Au passage, la wilaya de Tiaret compte 154 bénéficiaires alors que 697 dossiers sont en instance. “L'évolution du cadre de vie des enfants démunis, notamment ceux victimes de la tragédie noire, ne peut se concrétiser sans une assistance effective qui pourrait leur éviter la rue et son lot de conséquences néfastes”, dira le président de la Forem qui a initié, depuis des années déjà, ce programme de parrainage des orphelins sans pour autant les déraciner. Autrement dit, ces derniers, tout en gardant leur milieu familial, bénéficient d'une aide matérielle apportée par des parrains bénévoles. En fin de chaque trimestre, l'enfant parrainé se présente avec sa mère pour encaisser les 9 000 DA, l'équivalent de 147 dollars. “Pour éviter à ces femmes et leurs enfants de se déplacer chez nous, nous comptons leur ouvrir des comptes CCP pour encaisser leur dû sur place car l'opération ne concerne pas uniquement la ville de Tiaret mais bien d'autres localités environnantes”, nous précisera Mlle Lakhdari, directrice de la Cafofd. Baptisée par le Croissant-Rouge émirati, source de cette allocation, “Kafel El-Yatim”, l'opération de parrainage, consiste à ce que chaque homme d'affaires des Emirats prenne en charge un enfant algérien jusqu'à sa majorité. Cependant, ces enfants sont choisis sur la base d'un certain nombre de critères et les parrains trouvent toute la liberté de leur rendre visite et d'élaborer des contacts avec eux. Néanmoins, des inspections, tant au niveau des domiciles que des écoles, sont effectuées d'une manière inopinée par des assistantes sociales. Toutefois, le président de la Forem affirmera avoir pris des contacts avec des hommes d'affaires algériens afin d'engager une action similaire sur le plan interne. “Il peut bien y avoir des hommes, ou femmes, qui peuvent en faire autant, à savoir que verser 100 DA, environ 1,63 dollar, par jour à un enfant ne peut relever de l'impossible pour peu que le civisme soit de mise”, conclura un observateur qui se dit, en sa qualité de fonctionnaire, prêt à le faire dès maintenant.