L'activité éducative en milieu carcéral a connu, ces dernières années, une augmentation significative. Les statistiques de 2009-2010 font état de 82 083 prisonniers inscrits en formation professionnelle, 25 833 en cours d'alphabétisation, 63 206 en cours par correspondance et 2 947 suivent un cursus d'enseignement supérieur. Il faut savoir qu'environ 65% de la population carcérale sont âgés de moins de 35 ans. Leur niveau scolaire initial est souvent inférieur à celui de la deuxième année moyenne. Si l'on se réfère aux chiffres de l'administration générale pénitentiaire, dans l'enseignement général, tous niveaux confondus, il a été enregistré 23 746 inscrits sur 57 000 détenus. En l'occurrence, plus de 3 000 inscrits de plus par rapport à 2008. Les établissements pénitentiaires ont été représentés par 1 852 candidats au bac et 3 906 au BEM durant l'année 2009-2010 contre respectivement 1 340 et 2 500 l'année d'avant. Dans le domaine de l'artisanat, 1 553 détenus ont pris part à des formations dont 1 055 ont obtenu un diplôme d'artisan. La réception prochaine de nouvelles prisons permettra d'améliorer les conditions dans lesquelles se déroulent les activités éducatives. À titre d'exemple, dans le centre de Béjaïa conçu pour recevoir 1 000 détenus, les salles de cours pourront contenir deux tiers d'entre eux. Il est prévu également des activités culturelles et sportives et des infrastructures pour accueillir les familles des détenus. Au total, dans le programme de relance économique 2005-2009, la présidence a inscrit la réalisation de 81 prisons dont certaines viendront remplacer d'autres devenues complètement obsolètes. La réalisation de 13 pénitenciers, jugée urgente, est confiée à des sociétés étrangères. Le ministère de la Justice annonce que 19 000 places seront prêtes d'ici la fin de l'année 2010. Avec l'ouverture de ces établissements, les autorités concernées espèrent résoudre le problème de la surpopulation carcérale. L'espace réservé au détenu passera de 2 à 9 m2. Au niveau de la direction générale pénitentiaire, on affirme que tous les détenus qui ont réussi aux examens ont eu, à leur sortie de prison, une réinsertion sociale réussie. Aucun d'entre eux n'a récidivé.