Les dispositions de la loi n°04/05 du 6 février 2005 portant sur la réforme de la justice et leur application au niveau des maisons d'arrêts et des centres pénitentiaires des wilayas de Annaba et d'El Tarf ont fait l'objet d'un point de presse, en fin de semaine, par le procureur général près la cour de Annaba. Ainsi, le centre pénitentiaire d'El Allick, dans la commune d'El Bouni, dont la capacité d'accueil est de 1 200 prisonniers, est qualifié par la vox populi dans cette wilaya de “palace 5 étoiles”. Une convention signée entre la direction de wilaya de la santé et les établissements pénitentiaires permet, explique-t-on, l'ouverture, en cas de nécessité, de salles au sein des hôpitaux. Les consommateurs de drogues et les narco-dépendants font l'objet d'un suivi rigoureux. Des cellules de dépistage et de désintoxication installées également intra-muros et assistées par des psychologues et des psychiatres accompagnent les détenus tout au long de leur séjour en milieu carcéral, et on signale des cas de guérison en nombre, souligne-t-on.Selon le directeur du centre pénitentiaire d'El Allick, 24 candidats détenus auraient subi avec succès les épreuves du BEF cette année et devraient bénéficier des cours du cycle secondaire dès la rentrée scolaire, s'ils sont appelés à purger une peine plus longue. Sur les 47 détenus qui se sont présentés aux épreuves du baccalauréat, 42 ont réussi et il se trouve qu'un dangereux criminel condamné à mort figure parmi ces lauréats et a obtenu la note méritoire de 15,67 dans la série lettres. Le Cnepd n'est pas en reste avec 117 reçus sur 157 inscrits, pas plus que l'université de la formation continue, où l'on enregistre une fin d'études heureuse pour 35 candidats sur 55 inscrits avec seulement 2 désistements, en cours de cycle. La réforme du système judiciaire a aussi concerné l'autre centre de rééducation de la wilaya d'El Tarf, implanté à Aïn Khiar. Cette prison, qui abrite pour sa part près de 300 détenus, assure des cours d'alphabétisation, une préparation aux examens du BEF et du bac, en nombre, certes, réduit par rapport à celle d'El Bouni, mais surtout une formation professionnelle pour les pensionnaires qui en expriment le désir. La formation à une dizaine de métiers est dispensée sur site par des enseignants spécialisés et par correspondance. Allia A.