Après six jours de black-out, les vols en direction de Londres ont enfin repris hier au grand soulagement d'un grand nombre d'hommes d'affaires, mais aussi des ressortissants algériens venus passer quelques jours de vacances en famille. L'équipage britannique, bloqué depuis jeudi dernier à Alger, a eu enfin le O. K. de repartir avec, à bord de l'Airbus A320, pas moins de 142 passagers. Son Excellence Andrew Jackson, ambassadeur britannique à Alger, a d'ailleurs tenu à se rendre à l'aéroport Houari-Boumediene pour s'enquérir de la situation et s'entretenir avec les nombreux passagers qui ont pris leur mal en patience depuis que le nuage de cendres émis par le volcan islandais a paralysé le ciel européen. Le vol habituellement programmé à 13h35 a pris un peu de retard, la raison : les équipes de BA, exceptionnellement, se sont montrés très souples quant aux horaires d'enregistrement pour permettre à un maximum de passagers de partir sur ce vol. “Il y aura un autre vol pour demain comme d'habitude, c'est enfin la reprise”, nous a déclaré hier Mlle Radya Diffallah, account manager de la compagnie visiblement soulagée de ce déblocage. “Nous étions en contact régulier avec nos clients et nous leurs fournissions les informations dont nous disposions, mais l'attente commençait à se faire longue et cela devenait de plus en plus difficile à gérer”, confia-t-elle, rassurant encore que les clients ont droit au changement sans pénalités comme au remboursement, selon leur choix. L'équipage britannique, quant à lui, composé du commandant de bord, du pilote, d'un steward et trois hôtesses, ont mis à profit leur séjour “forcé” en Algérie pour faire du tourisme selon un petit programme concocté par l'ambassade. Ils n'ont pas manqué, bien entendu, de faire un tour à notre mythique Casbah et ont même eu à découvrir Sidi-Abderrahmane en plus d'autres lieux touristiques. Ils ont été, selon notre source, subjugués par la beauté de l'Algérie et la bonté de ses habitants et sont repartis avec de très bonnes impressions et des souvenirs achetés à la rue Didouche-Mourad. Ils ont promis d'ailleurs de revenir la prochaine fois en simples touristes.